Coronavirus :
La pandémie continue sa progression, signes de ralentissement en Europe et aux États-Unis

La pandémie du coronavirus poursuit sa sinistre progression, même si les mesures de confinement semblent commencer à porter leurs fruits dans certains pays, en Europe et aux États-Unis, où le rythme des décès journaliers ralentit.

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Des employés des pompes funèbres enterrent un cercueil dans un cimetière de Guayaquil (Equateur)le 12 avril.

La maladie COVID-19 a déjà tué plus de 112.500 personnes dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, un chiffre qui a doublé en un peu plus d'une semaine.

Les États-Unis restent le pays le plus endeuillé avec au moins 22.020 décès pour plus de 555.000 cas confirmés. Avec un total de 75.011 morts (pour 909.673 cas), l'Europe demeure le continent le plus durement touché par la pandémie. Ailleurs, situation est effroyable dans plusieurs pays, notamment en Équateur où hôpitaux et pompes funèbres sont complètement débordés. À Guayaquil, la capitale économique équatorienne, une équipe spéciale de policiers et militaires a été créée pour recueillir les cadavres qui ne peuvent être enlevés et qui restent parfois abandonnés dans les rues.

Cette équipe a déjà récupéré plus de 700 corps dans les habitations à travers la ville. "Les experts médicaux estiment malheureusement (...) que les décès dus au COVID-19 atteindront dans les prochains mois entre 2.500 et 3.500 rien que dans la province de Guayas", celle de Guayaquil, a déclaré Jorge Wated, qui dirige l'unité. Mais le nombre quotidien de morts montre des signes de repli depuis plusieurs jours dans certains des pays les plus affectés, en Italie, en France et aux États-Unis.

L'Italie a annoncé dimanche 12 avril sa journée la moins meurtrière en plus de trois semaines, avec 431 morts en 24 heures (près de 20.000 morts au total). Depuis le 19 mars, le chiffre quotidien dépassait systématiquement 500 morts.

La France constate aussi "une très légère baisse" du nombre de patients en réanimation pour le quatrième jour consécutif, ainsi que du nombre de décès en une journée à l'hôpital (310 morts contre 345 la veille) pour un total de 14.393 morts. Le président Emmanuel Macron, qui doit s'adresser aux Français lundi 13 avril, envisage néanmoins une prolongation du confinement au moins jusqu'au 10 mai.

La pandémie semble également approcher de son pic aux États-Unis où 1.514 nouveaux décès ont été enregistrés en 24 heures, un chiffre en recul pour le deuxième jour consécutif. L'expert en chef de la Maison Blanche, Anthony Fauci, a estimé que l'économie américaine pourrait redémarrer graduellement en mai. Alors que les principaux indicateurs de la propagation "ne sont pas seulement stabilisés mais commencent à redescendre", il a dit son "optimisme prudent". Le gouverneur de l'État de New York, épicentre de la maladie avec plus de 9.000 morts, a toutefois tempéré : "On ne voit pas de baisse importante, c'est juste une stabilisation", a affirmé Andrew Cuomo.

En Espagne, troisième pays le plus endeuillé du monde (16.972 morts), le bilan quotidien a en revanche rebondi après trois jours consécutifs de baisse. Malgré tout, nombre d'Espagnols reprennent lundi le chemin du travail : les entreprises non essentielles rouvrent après deux semaines d'"hibernation" économique.

Des personnels soignants, salués par des habitants, applaudissent en retour, devant un hôpital de Madrid, le 12 avril.

Face à la crainte d'un rebond des contagions, le gouvernement espagnol a annoncé qu'il allait distribuer 10 millions de masques aux personnes obligées d'emprunter les transports publics pour retourner travailler.

Églises désertées, cérémonies sans fidèles, services religieux sur écran... Le dimanche de Pâques, qui commémore la résurrection du Christ selon la tradition chrétienne, s'est déroulé dans des conditions inédites, avec des images hallucinantes des monuments célèbres et grandes places dépeuplés partout sur la planète. Le pape François en a appelé dimanche 12 avril à "la contagion de l'espérance", au cours de sa traditionnelle bénédiction "Urbi et Orbi" prononcée cette année, virus oblige, à l'intérieur d'une basilique Saint-Pierre vide.

Policiers chanteurs

Le clergé a rivalisé d'imagination pour les célébrations : à Madagascar, un curé a célébré une partie de la messe de Pâques depuis l'arrière de sa voiture, aux couleurs blanche et jaune de l'eglise catholique. Et à Londres, un pasteur - en col romain et baskets colorées - a enfourché son vélo pour délivrer un office itinérant aux chrétiens confinés.

L'Église catholique romaine du Sri Lanka a affirmé dimanche 12 avril, lors de la messe pascale, avoir pardonné aux kamikazes qui avaient semé le chaos il y a un an dans des églises de l'île et tué 279 personnes.

La Chine, où l'épidémie est globalement endiguée, a annoncé dimanche 97 nouveaux "cas importés" de contamination, principalement le fait de Chinois rentrant chez eux depuis l'étranger, un niveau jamais atteint depuis début mars et la publication de ce décompte.

Partout, le confinement pèse sur les humains cloîtrés. Pour les distraire, dans la capitale du Panama, des policiers en uniforme, équipés de masques et de gants, ont interprété plusieurs chansons dont We are the champions du groupe britannique Queen sous le regard de résidents ravis, qui sont sortis danser sur les balcons.


AFP/VNA/CVN

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