France
La neige s'éloigne, huit départements franciliens encore en vigilance

La neige, qui a balayé le Nord et le Centre de la France vendredi 9 février, s'éloignait samedi matin 10 février des départements d'Ile-de-France encore en vigilance orange.

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Un homme sur le Champs-de-Mars à Paris, le 9 février 2018.
Un homme sur le Champs-de-Mars à Paris, le 9 février 2018.
Photo : AFP/VNA/CVN

La vigilance était maintenue sur les huit départements franciliens "en raison des gelées de fin de nuit et de la formation de nouvelles plaques de glace au sol", a précisé Météo France samedi 10 février dans son bulletin de 06h00.

"Quelques averses locales" de pluie et neige mêlées étaient encore possibles avec des chaussées qui peuvent demeurer glissantes, a précisé le service de prévision.

Selon la RATP, le trafic était samedi 10 février à 06h30 "légèrement perturbé sur les bus" avec 15% de lignes non desservies (40 sur 300) et "quasi normal sur le reste du réseau" parisien.

L'"épisode neigeux" de vendredi 9 février est resté bien loin de celui de mardi-mercredi (6-7 février), qui avait provoqué de spectaculaires perturbations en Ile-de-France.

À Paris, certains commerçants se désolaient, au cinquième jour de la vague de froid qui s'est abattue sur la capitale. "Économiquement c'est la catastrophe!", lance Philippe Alari, qui tient une guinguette en face du Sacré-Coeur, dans le quartier touristique de Montmartre. "Depuis ce matin 09h30, j'ai vendu quoi? Deux crêpes et un sandwich", dit-il en agitant deux petits billets de cinq euros.

"Au début, j'étais très triste quand j'ai vu qu'il allait neiger. Mais ce matin quand je me suis réveillée, c'était magnifique!", s'est en revanche réjouie Lourdes, une touriste espagnole de 29 ans. Fermée depuis mardi 6 février, la tour Eiffel rouvrira dimanche matin 11 février  à 09h30, selon son compte Twitter.

Face à ce "nouvel assaut de l'hiver", le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police de Paris (PP) avaient de nouveau appelé les automobilistes à "ne pas utiliser leurs véhicules". Un pic exceptionnel de 175 kilomètres de bouchons a été brièvement atteint vendredi à 13h00, mais à 19h00 seulement une vingtaine de kilomètres était recensée par le site officiel Sytadin (contre 325 km en moyenne à la même heure).

Au sud-ouest de Paris, la route nationale 118, symbole de la pagaille de mardi soir 6 février  - 1.500 à 2.000 automobilistes y avaient été bloqués par la neige - rouvrira en deux temps samedi: à 06h00 sur son tronçon nord (pont de Sèvres-A86) et à 16h00 sur son tronçon sud (A86-Les Ulis), a annoncé la préfecture de police de Paris (PP).

Principe de précaution critiqué

Un train roule sous la neige à la gare Saint-Lazare à Paris, le 9 février 2018.
Un train roule sous la neige à la gare Saint-Lazare à Paris, le 9 février 2018.
Photo : AFP/VNA/CVN


La SNCF a annoncé un trafic normal sur l'ensemble des axes TGV et un retour progressif à la normale pour le Transilien.
Les conditions météorologiques ont toutefois conduit à l'annulation d'un tiers des vols prévus vendredi 9 février au départ d'Orly, soit quelque 200 vols, a-t-on appris de source aéroportuaire. "Les passagers ont été prévenus et ne se sont pas présentés", a ajouté cette source, assurant que le trafic devrait reprendre normalement samedi 10 février.
À Roissy, les perturbations étaient minimes avec de simples retards d'une durée moyenne de 30 minutes. L'interdiction de circulation des poids lourds en région parisienne, qui a immobilisé plus de 3.500 camions sur des aires de stockage, a été levée à 18h00. "Les poids lourds pourront circuler tout le week-end", a assuré la PP.
Ces interdictions a répétition depuis mardi6 février ont suscité la colère des transporteurs routiers. Après la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) qui a déploré jeudi 8 février un "manque de coordination" et une communication "trop tardive" des autorités, l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) a fustigé vendredi un usage "incohérent du principe de précaution", après un rendez-vous au ministère des Transports.
Selon la FNTR, ces mesures ont causé aux entreprises de transports au moins 60 millions d'euros de pertes par jour.
Autre conséquence: certaines usines de région parisienne se sont trouvées en arrêt technique ces derniers jours. Enseignes de distribution et commerçants ont également été privés de livraisons et se sont parfois trouvés en rupture de stocks, avec un impact limité toutefois, les clients étant plus rares aussi.
La Poste a également prévenu que les envois de colis étaient "susceptibles d'être perturbés". "Nous sommes notamment dans l'impossibilité d'assurer les livraisons dans toute l'Ile-de-France", a-t-elle précisé sur Twitter.
La préfecture d'Ile-de-France a annoncé la mise en place d'un guichet unique pour les entreprises de la région dont l'activité a été perturbée.

AFP/VNA/CVN

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