La menace des déchets plastiques après le COVID-19 pour l’environnement !

L’époque dans laquelle nous vivons implique de lutter contre les déchets plastiques, un véritable fléau qu’il nous est difficile d’arrêter. Cette lutte fait face à encore plus de difficultés en cette période de pandémie de COVID-19 pendant laquelle l’usage des objets de protection sanitaire en plastique augmente de manière rapide.

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Une usine à Nankin, en Chine a produit en masse des masques en faveur de la lutte contre le COVID-19.

Certes, dans le cas présent, ces outils sont indispensables pour protéger la santé humaine. En revanche, ils peuvent être considérés comme une bombe atomique pour l’environnement. Donc, une question se pose : quelles solutions les pays vont-ils trouver pour résoudre les problèmes environnementaux causés par le désastre des déchets plastiques à l’ère de la pandémie ?

La pandémie de COVID-19 est celle d’une maladie infectieuse émergente, appelée la maladie à coronavirus 2019, provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2. Elle a vu le jour de manière aussi bizarre que son nom. Au moment où elle est apparue, les Vietnamiens, les Japonais, les Coréens ou le peuple de Singapour accueillaient allègrement et bonheur la fête du Têt. Dans la même période, les Occidentaux retournaient au travail et à leur quotidien après de longues vacances de Noël et de Nouvel an. Mais au même moment, les habitants de la ville de Wuhan en Chine, qui étaient d’abord en effervescence, se dépêchaient de fuir leur logement afin de chercher un refuge plus sûr et stable. Au début, la majorité de la population estimait que l’épidémie de COVID-19 était seulement une autre forme commune de grippe saisonnière et qu’elle était éphémère et non dangereuse. Personne ne pouvait imaginer ses terrifiants effets et sa force de destruction sur le plan sanitaire, économique et environnemental.

Les gymnases de Redondo Beach, Californie (USA) sont équipés d'écrans de protection en plastique pour limiter les contacts.

En fait, il s’agissait d’une crise sanitaire qui allait paniquer et affoler tout le monde. C’est la raison pour laquelle les gens prennent depuis des mesures sérieuses pour la prévention et la lutte contre le COVID-19 fixées par les gouvernements. Plus précisément, pour se protéger des sources contagieuses, les habitants portent régulièrement le masque dans des lieux publics et utilisent des gobelets jetables, des bols à usage unique ou des boucliers anti-gouttelette en vue d’empêcher la propagation du virus. Quant au corps médical, outre le masque, il doit constamment porter des gants et des imperméables lors de leurs consultations et de leurs traitements médicaux.

Ce n’est pas difficile de trouver un masque ou un gant médical dans la pelouse d’un parc.

Toutefois, il y a une réalité, c’est le fait que ces objets sont essentiellement fabriqués à partir de plastique, une matière contribuant gravement à la pollution de l’environnement. Il est à noter que jusqu’à présent, la dégradation de l’environnement due aux déchets plastiques s’installait encore au cœur des principales préoccupations non seulement des gouvernements, des associations et des dirigeants mais également de tout un chacun dans le monde entier. Alors que ce problème était encore très loin d’être résolu, la pandémie de coronavirus a fait augmenter considérablement l’usage de produits d’origine plastique afin de se protéger et de protéger les autres.

Selon le site américain The Verge, rien qu’à Wuhan, en Chine, où l’épidémie de COVID-19 a explosé en premier, la quantité des déchets médicaux ont été multipliés par six par rapport à avant la crise, avec une estimation d’environ 240 tonnes de déchets rejetés par jour. Une étude menée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique par ailleurs qu’au début de l’épidémie, le monde se servait d’environ 89 millions de masques médicaux par mois et de 79 millions de masques dédiés. Au Vietnam, en particulier, à Dà Nang, des incinérateurs sont en surcharge avec la mission de traiter 4.8 tonnes de déchets médicaux à peu près par jour. Ces chiffres probants sont suffisants pour apporter à chacun de nous une vision globale sur la situation alarmante de l’élimination des déchets plastiques pendant la période de la pandémie de COVID-19.

Des médecins vietnamiens portent des équipements de protection individuelle dans une salle médicale.

Les images suivantes nous interrogent : où iront ces déchets à la fin de la maladie de coronavirus ?

Il est vrai que la pandémie de COVID-19 a lancé une course à la production d’équipements de protection individuelle (EPI) entre les pays pour pouvoir répondre suffisamment aux besoins croissants de consommation des habitants. En outre, elle permet aux gens d’utiliser de façon plus libre des produits en plastique préalablement interdits dans certains pays. Pour cela, certaines dispositions qui avaient été adoptées pour réduire l’utilisation des objets jetables sont suspendues au sein de certains pays. Tel est le cas des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Plus concrètement, en Grande-Bretagne, l'imposition de frais supplémentaires pour les sacs plastiques est temporairement ajournée alors que certains États américains ont également suspendu l'interdiction de ces objets. Certes, ces accommodations sont actuellement nécessaires dans le but d’empêcher la diffusion rapide du virus. Néanmoins, elles représentent une grosse menace pour l’environnement. On peut imaginer que dans un avenir plus ou moins lointain, les espaces publics seront jonchés de déchets plastiques non traités. Même si ces derniers sont recyclés, les étapes de production libéreront également un grand nombre de microplastiques dans les environnements terrestre, hydrique et atmosphérique. Quel dommage !

Un restaurant à Paris a également été équipé d’écrans de protection en plastique pour restreindre les contacts entre les clients.

La panique nommée COVID-19 nous oblige à changer de regard sur nous-même et sur les autres. En particulier, elle nous écarte de la vie professionnelle, de la course aux biens matériels et nous aide à reconnaître l’importance de la vie familiale et des relations intimes avec nos proches et notre entourage. Autrement dit, elle nous rappelle qu’il n’y a pas que l’argent mais encore l’amour dans la vie. Et tout aussi important, la santé. En l’occurrence, le fait de porter des EPI fabriqués à partir de plastique est une bonne façon d’éviter les infections. En revanche, si les gens s’inquiètent seulement de leur santé sans négliger des influences négatives de ces équipements sur l’environnement, cela ne sert à rien. Parce que plus la Terre se dégrade à cause de la pollution, plus nous sommes foutus. Donc, agissons sans tarder pour avoir un meilleur monde à l’avenir.

Nguyễn Thị Bá Ninh/CVN

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