La Malaisie ambitionne de devenir une plate-forme automobile en Asie

La Malaisie est récemment parvenue à attirer de grands constructeurs étrangers, tels Peugeot, Toyota ou Volkswagen, mais son ambition de devenir une véritable plateforme automobile se heurte à sa volonté de protéger ses marques nationales.

Dans un vaste complexe industriel à Gurun (Nord), des centaines d'ouvriers assemblent des Peugeot 207 destinées à la vente en Asie du Sud-Est, en Australie et en Afrique du Sud, et des Kia sud-coréennes, pour l'Indonésie.

Cette usine, qui représente 156 millions de dollars américains (111,7 millions d'euros) d'investissements, est un rêve devenu réalité pour le gouvernement malaisien. Elle produit actuellement 20.000 véhicules par an et prévoit d'augmenter sa capacité à 50.000 d'ici trois ans.

Peugeot a annoncé fin septembre sa décision de faire de la Malaisie sa basée régionale pour la production et l'exportation de ses modèles vers plusieurs pays d'Asie-Pacifique.

De son côté, Volkswagen s'est allié avec le conglomérat public DRB-HICOM pour commencer la production de véhicules VW en Malaisie en 2012. Toyota, qui produit actuellement ses modèles Camry en Thaïlande, veut aussi en assembler une partie en Malaisie.

Cinq autres constructeurs étrangers veulent s'implanter sur le sol malaisien, a indiqué le gouvernement, sans donner de détails. Mais les analystes estiment que la Malaisie reste encore trop prudente, ce qui l'empêche de rivaliser avec la Thaïlande pour devenir la plateforme automobile en Asie du Sud-Est.

Ils mettent en cause les décennies durant lesquelles le pays a jalousement préservé son industrie automobile, et notamment son constructeur national Proton.

Cette stratégie a conduit à une large surcapacité de production, avec des usines qui ne tournent qu'à 50% de leurs capacités. D'où la nécessité de trouver des débouchés à l'exportation, notent les analystes.

Kuala Lumpur a fait un geste en 2009 en autorisant les constructeurs étrangers à contrôler en totalité des entreprises fabriquant des véhicules d'au moins 1,8 l de cylindrée et d'un prix supérieur à 150.000 ringgits (35.000 euros).

Mais des experts l'appellent à aller plus loin en abaissant les droits de douane et en ouvrant à la concurrence le marché des petits et moyens véhicules, où Proton et Perudoa sont présents.

Le ministre du Commerce, Mustapa Mohamed, souhaite aussi que l'industrie devienne "plus compétitive", notamment en encourageant les constructeurs étrangers à fabriquer des modèles de luxe.

AFP/VNA/CVN

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