La Maison Blanche accorde un nouveau sursis à ses principaux alliés sur l'acier

La Maison Blanche a consenti lundi soir 30 avril à prolonger jusqu'au 1er juin la période d'exemption provisoire des droits de douanes sur les importations d'acier et d'aluminium du Canada, du Mexique et de l'Union européenne, évitant une escalade dans le conflit commercial.

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L'aciérie NLMK Indiana le 15 mars à Portage, dans l'Indiana, dans le Midwest des États-Unis.

"L'administration (Trump) a prolongé de 30 jours les négociations avec le Canada, le Mexique et l'Union européenne", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué, tout en soulignant qu'elle resterait au cours des négociations "focalisée" sur la préservation de la sécurité nationale des États-Unis.
Un porte-parole du gouvernement britannique s'est félicité de cette décision. "Nous continuerons à travailler étroitement avec nos partenaires de l'UE et le gouvernement américain afin de parvenir à une exemption définitive, pour s'assurer que nos importantes industries d'acier et d'aluminium soient préservées", a-t-il également réagi.
Le président américain Donald Trump avait promulgué le 8 mars des tarifs de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium tout en exemptant immédiatement le Canada et le Mexique. Fin mars, il avait également exempté provisoirement l'UE.
Cette exemption temporaire initiale devait s'achever le 1er mai.
Dans le cas d'Ottawa et de Mexico, le président américain a par ailleurs lié une éventuelle exemption définitive à la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna).
Ce bref répit intervient alors que les Européens ont multiplié les demandes d'exemption définitive ces dernières semaines et fait largement savoir qu'ils étaient "prêts" à riposter en cas de mise en oeuvre de ces taxes.
"Nous sommes patients mais nous sommes aussi prêts" à agir, avait ainsi averti lundi 30 avril le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
En échange d'exemptions de ces taxes, les Américains réclament des concessions commerciales.
Ils ont ainsi obtenu de la Corée du Sud une réduction de ses exportations d'acier vers les
États-Unis et une plus grande ouverture de son marché à leurs constructeurs automobiles. La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé lundi soir 30 avril la finalisation de l'accord de principe annoncé fin mars avec Séoul.

"Un des problèmes qui apparaît est celui du traitement équitable des automobiles et nous aimerions voir quelques concessions de l'Europe", a rappelé la semaine passée le principal conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow.
Multilatéralisme
La question est de savoir comment les Européens vont accueillir la décision de lundi 30 avril dans la mesure où ils avaient posé comme condition une exemption définitive pour entamer véritablement des discussions avec Washington.
Ils estiment que c'est la Chine, de loin le premier producteur mondial d'acier et souvent accusée de subventionner massivement son industrie, qui est à l'origine de la surcapacité dans le secteur.
"Nous demeurons inquiets sur l'impact de ces tarifs sur le commerce mondial et nous continuerons de travailler avec l'UE à une solution multilatérale au problème de surcapacité", a souligné le porte-parole du gouvernement britannique.
Pékin, qui subit depuis fin mars les taxes américaines, a de son côté porté plainte contre les
États-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel s'étaient succédé à Washington la semaine dernière pour tenter de convaincre Donald Trump de préserver l'UE.
Les deux dirigeants et la Première ministre britannique Theresa May ont aussi mis en garde dimanche soir 29 avril Washington contre d'éventuelles sanctions commerciales, ajoutant que l'UE devait se tenir "prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité".

AFP/VNA/CVN

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