La géolocalisation, omniprésente à l'ère du smartphone

L'action en justice intentée contre Google par un Californien, qui lui reproche de continuer à le géolocaliser contre sa volonté, rappelle qu'à l'ère du smartphone, les utilisateurs sont suivis à la trace, bien souvent sans le savoir. Par GPS ou via le réseau, toujours localisé.

>>L'Union européenne va mettre à nouveau Google à l'amende

>>Censure chinoise: Google tiraillé entre développement et principes

>>L'UE s'apprête à punir Google par une amende de plusieurs milliards d'euros

La géolocalisation est aussi ancienne que l'apparition du téléphone mobile. Avant même l'arrivée des smartphones, il y a plus de 10 ans, il était possible de géolocaliser une personne grâce à son téléphone portable. Afin de fonctionner, le téléphone est sans arrêt en contact avec les antennes relais les plus proches.

Or, avec trois bornes téléphoniques, il est possible de localiser l'émetteur d'un appel, c'est ce qu'on appelle la triangulation. Avec l'apparition du smartphone, la géolocalisation s'est affinée, combinant d'un côté la triangulation via le réseau mobile, de l'autre le GPS, désormais intégré sur tous les modèles.

Dès l'apparition des smartphones, en 2007, avec le tout premier iPhone, la question de la géolocalisation a été intégrée. Et dès 2009, employée par la plupart des grands acteurs du secteur, Apple, Google, Yahoo! ou Microsoft.

Mais la géolocalisation est également utilisée par les industriels de la téléphonie. Les opérateurs téléphoniques peuvent potentiellement savoir à tout moment qui est connecté au réseau et où.

En France, ils ont d'ailleurs obligation, depuis 2006, de conserver un an ces données, en cas de requête de la part de la justice dans le cadre d'enquêtes. Les fabricants également suivent le cheminement de leurs appareils.

Quelque 75% des applications concernées

La géolocalisation est intégrée dans les usages quotidiens. Via les applications de cartographie, parmi les plus utilisées sur mobiles, mais surtout via une multitude de services: transports avec les sociétés de VTC, livraisons de repas, rencontres amoureuses, etc. Ou même simplement des jeux, à l'image du très populaire Pokemon Go en 2016. Sans oublier le tourisme, avec le développement d'applications permettant de parcourir une ville ou un territoire en découvrant ses trésors cachés.

La géolocalisation est évidemment une aubaine pour cibler les contenus publicitaires. C'est la raison pour laquelle, lorsqu'un usager de smartphone voyage à l'étranger, il verra apparaître sur son smartphone des publicités en lien avec le pays où il se trouve.

En 2014, une étude réalisée par le gendarme français de l'internet, la Commission nationale informatique et liberté (Cnil), et par l'Institut national de recherche en informatique et automatique (Inria) estimait qu'entre un quart et un tiers des applications téléchargées sur smartphone avaient accès à la localisation de l'appareil.

En 2017, une étude réalisée par l'Université de Yale a repéré des "trackeurs" de localisation, en général publicitaires, sur plus de 75% des applications.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top