La France rendra un hommage national à Jean-Paul Belmondo

La France rendra un hommage national jeudi 9 septembre à Jean-Paul Belmondo, une des figures les plus populaires du cinéma, au terme d'une carrière qui a laissé des souvenirs à tous les spectateurs, des amoureux de la Nouvelle vague aux amateurs de films d'action.

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Jean-Paul Belmondo, le 5 octobre 2007 à Boulogne-Billancourt.
Photo : AFP/VNA/CVN

La mort de l'acteur, lundi 6 septembre, à 88 ans, a plongé dans le deuil un pays qui perd une figure familière, incarnant le talent, l'audace et l'insouciance.
L'
Élysée a annoncé mardi 7 septembre la tenue de cette cérémonie aux Invalides. Elle était à l'origine prévue pour les militaires, mais a été étendue aux civils qui ont marqué leur temps, comme Charles Aznavour en octobre 2018.
Le président de la République Emmanuel Macron a qualifié lundi 6 septembre ce comédien extrêmement aimé de "trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste". "En lui, nous nous retrouvions tous", avait-il écrit sur Twitter.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a indiqué dès lundi soir 6 septembre que la famille Belmondo discutait avec la présidence des modalités de l'hommage.
Il "sera sûrement solennel parce qu'il doit être. Mais en même temps il va falloir qu'on applaudisse très fort", a affirmé l'acteur Jean Dujardin, un des "héritiers" de "Bébel", mardi 7 septembre sur BFMTV. "On perd un guide. Ça a été un guide, Jean-Paul, ça a été quelqu'un qui nous a dit : ne vous encombrez pas avec des angoisses, amusez-vous".
"Il faudra tous aller aux Invalides parce que c'est là-bas qu'on pensera encore plus fort à lui", a déclaré, également à BFMTV, le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémaux. "Il a enterré tous ses copains, ça l'attristait beaucoup (...) mais là il est parti les rejoindre".
"Une trogne"
La presse s'incline mardi 7 septembre devant cette figure qui faisait l'unanimité, grâce à l'étendue de son répertoire, à son sourire communicatif et à son aisance dans tous les rôles possibles.
"Ce flic et voyou gouailleur et sentimental dont le visage représente la Nouvelle Vague comme le cinéma populaire a servi de portemanteau à tous les costumes du répertoire", commente Libération. En une, sa photo en noir et blanc, cigarillo au bec : La vie Bébel.
Le Parisien, avec une photo en couleur, salue Le Magnifique. "Il aura donné de sa personne. Les hélicos, les filins, les bagnoles, le toit du métro... rien n'aura jamais empêché cet oiseau d'aller plus vite et plus fort dans le risque".
"Il aura durant près de soixante ans offert au cinéma français de genre un corps, une trogne et une voix, une présence sans équivalent", d'après Le Monde.

Plus de 6,6 millions de Français ont regardé lundi soir 6 septembre un film de Jean-Pierre Belmondo, selon les données d'audience de Médiamétrie : 3,55 millions de téléspectateurs pour L'As des as sur France 2, soit une part d'audience de 16,5%, et 3,09 millions de téléspectateurs pour Itinéraire d'un enfant gâté sur TF1 (15,7% de PDA), qui lui vaudra un César.
"Une partie de ma vie"
Éternel jeune premier, amateur de cascades qui a connu quelques pépins physiques, Jean-Paul Belmondo était le dernier des acteurs de la bande du Conservatoire, des élèves frondeurs du Conservatoire des années 1950 qui ont disparu tour à tour ces quatre dernières années : Jean Rochefort, Claude Rich, Jean-Pierre Marielle, Jean-Pierre Mocky, Guy Bedos.
Autre acteur mythique, plus jeune de trois ans, Alain Delon s'est dit lundi 6 septembre "complètement anéanti" d'avoir perdu cet ami : "C'est une partie de ma vie, on a débuté ensemble il y a 60 ans".
Belmondo fut pendant des décennies une tête d'affiche qui garantissait le succès en salles, après des débuts retentissants dans À bout de souffle en 1960, un film légendaire de la Nouvelle Vague.
Le grand public retient ses rôles dans des films d'action et des polars régulièrement rediffusés à la télévision, comme L'Homme de Rio (1963), Peur sur la ville (1975) ou Le Professionnel (1981), programmé sur France 2 mardi soir 7 septembre.
"Maintenant, quand je regarde ces cascades, je me dis que j'étais inconscient", confiait-il en 2017. Mais il profitait de chaque instant, lui qui avait d'abord cru devoir faire carrière au théâtre : "J'ai toujours travaillé pour le plaisir (...) Je n'aurais jamais imaginé devenir une vedette de films".

AFP/VNA/CVN

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