La force de travail, un facteur de développement économique

En parallèle du renouveau national, les solutions pour créer des emplois sont au cœur des préoccupations concernant le développement socio-économique. La qualité du travail demeure un enjeu majeur.

Chaque année, environ un million de personnes entrent sur le marché de l'emploi.
Photo : CTV/CVN

Le Vietnam est l’un des pays les plus peuplés au monde. Sa pyramide démographique est assez jeune et connaît son âge d’or depuis 2006.

Le pays compte plus de 96 millions d’habitants avec 50,2% de femmes. Une croissance démographique qui entraîne l’augmentation de la force de travail. Chaque année, environ un million de personnes entrent sur le marché de l’emploi. Il s’agit d’un avantage concurrentiel pour le pays, notamment vis-à-vis des investisseurs étrangers.

Le taux de chômage chez les femmes est assez élevé en raison de problèmes de santé et de la faible probabilité de retrouver un emploi après le premier enfant.

À l’heure actuelle, cette population active se concentre dans le delta du fleuve Rouge (plus de 22%), suivi par le Centre septentrional, les régions côtières du Centre (plus de 21%), puis le delta du Mékong. Il s’agit de larges régions où se trouvent de grandes villes, centres urbains et zones industrielles, favorables aux activités commerciales et à la production, attirant par conséquent un nombre important de travailleurs.

Des défis en perspective

La structure de la force de travail dans les zones urbaines et rurales présente un grand écart. Majoritairement, les travailleurs ruraux occupent 70% du pays. Un chiffre à la baisse depuis quelques années mais qui n’en reste pas moins élevé. Le pays compte environ 17 millions de jeunes ruraux d’entre 15 et 30 ans, représentant 70% des jeunes et 60% de la main-d’œuvre rurale. Cependant, parmi eux, 80% ne sont pas formés. Un défi de taille dans leur recherche d’emplois.

Lors d’une foire de l’emploi dans la province de Bac Ninh (Nord).
Photo : Thanh Thuong/VNA/CVN

Malgré l’augmentation de la force de travail tant sur le plan qualitatif que quantitatif, il reste du pain sur la planche.

Premièrement, il existe un déséquilibre dans la répartition des travailleurs entre les régions. Dans les grandes villes et les provinces montagneuses du Nord, la force de travail occupe 13% de celle nationale, tandis que sur les hauts plateaux du Centre, elle est de 6,5%. En 2017, cette force se situait principalement dans le delta du fleuve Rouge, soit 21,8%, le Centre septentrional et les régions côtières du Centre, 21,6%, et les régions restantes, 17,2%.

Deuxièmement, la qualité de la main-d’œuvre reste modeste, composée essentiellement d’agri-culteurs, qui ne répondent pas aux exigences de développement. Le pays manque toujours de travailleurs qualifiés dans certains secteurs comme la banque, la finance, le tourisme…

Le taux de travailleurs formés reste encore bas. Cette manque de compétences provoque une faible compétitivité. En outre, la force physique des Vietnamiens est un problème à résoudre tant sur la taille, le poids que la résistance, ne répondant pas aux exigences et aux normes internationales. Notamment, la plupart des travailleurs vietnamiens ne sont pas qualifiés sur la discipline du travail industriel ainsi que les compétences de travail par équipe, etc.

Troisièmement, il persiste des barrières concernant la mobilité de la main-d’œuvre. La plupart des travailleurs migrants ne possèdent pas d’état civil, et rencontrent beaucoup de difficultés en termes de logement, de soins médicaux… De plus, la plupart des zones industrielles et zones franches, qui emploient jusqu’à 30% des travailleurs migrants, manquent de services sociaux.

Des solutions durables

Face au développement et aux avancées techno-scientifiques, la 4e révolution industrielle pourrait menacer les secteurs liés au travail manuel et certains postes administratifs.

Afin de remédier à cette situation, le marché du travail doit se moderniser et améliorer ses politiques. Il est aussi nécessaire d’aider tous les travailleurs migrants, ceux des zones industrielles et des régions frontalières. L’accent doit être mis sur la création d’emplois pour les jeunes, les handicapés, les membres d’ethnies minoritaires, les femmes…

En outre, il faut renforcer les activités de sensibilisation, de contrôle, de surveillance et d’évaluation de la mise en place des projets d’emploi, avec la priorité accordée à la formation et au perfectionnement des conseillers des centres d’emploi.


Des signes positifs sur le marché du travail

Au cours des neuf premiers mois de 2019, le marché du travail a connu une mutation, s’orientant vers une baisse du nombre de travailleurs dans le secteur agro-sylvicole et aquacole, et une augmentation dans l’industrie, la construction et les services. La qualité des travailleurs s’est nettement améliorée. Le pays comptait 48,9 millions de personnes en âge de travailler, soit une hausse de plus de 425.000 par rapport à la même période de l’année dernière.


Huong Linh/CVN

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