La fintech, un secteur en plein essor

Le secteur de la technologie financière, la fintech comme il est de bon ton de l’appeler dans ce monde où l’anglicisme est roi, est en plein essor au Vietnam. Les start-up - et de deux ! - sont les premières à s’y intéresser. Mais elles peuvent compter sur l'appui du gouvernement, qui entend leur offrir un cadre juridique à la hauteur de leur dynamisme et de leurs ambitions.

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L'application Finbox.
Photo : cafe.vn

Fintech est un mot que l’on entend souvent, ces derniers temps. C’est la contraction de deux mots, financial technologies, qui se réfèrent - mais c’est aisé à deviner - au recours à la technologie dans les services financiers et bancaires. Il est un fait que suite à la crise économique de 2008, de nombreux banquiers ont quitté les grands centres financiers de la planète et se sont lancés dans des aventures entrepreneuriales pour repenser le modèle de la finance grâce à l’innovation technologique. Leur but ? Rendre la finance plus simple et plus accessible, en proposant des services de meilleure qualité, et moins coûteux.

Mais revenons au Vietnam. Selon les statistiques de la banque d’État, près de 70% des entreprises fintech sont des startups. Et elles prospèrent, ces entreprises. Entre 2016 et 2019, leur nombre est passé de 40 à 150. Selon un rapport de Solidiance, un cabinet de conseil opérant sur l’Asie-Pacifique, le secteur des technologies financières du Vietnam pourrait peser 4,4 milliards de dollars en 2017 et 7,8 milliards d’ici 2020.

Grâce au développement de la fintech, de nombreuses solutions technologiques intelligentes ont pu être développées, dont Finbox, une application permettant d’investir en Bourse, dont Nhu Quynh Anh est la directrice de management. "En général, choisir des actions prend plusieurs semaines. Notre application permet aux utilisateurs d’économiser du temps et de l’argent en leur livrant des conseils et une stratégie d’investissement en Bourse", explique-t-elle. Même si de belles perspectives s’offrent au secteur, il reste encore fort à faire, notamment en termes de cadre juridique, de capital et de ressources humaines.

Innovation et évolution

À ce jour, le Vietnam ne compte que quelques projets de paiement sans numéraire, de monnaies numériques ou de crypto monnaies… Et en ce qui concerne les créations d’entreprises, on reste dans le flou le plus absolu.

Selon Thach Lê Anh, la fondatrice du Vietnam Silicon Valley, le pays aurait intérêt à des mesures concrètes et appropriées pour aider les start-up. "Au Vietnam, il nous manque une loi sur le capital risque", constate-t-elle. "En outre, les lois relatives aux finances, à la banque et au crédit n’ont pas de stipulations précises sur l’octroi de certificat d’enregistrement d’entreprise aux start-up fintech".

D’abord vue comme une potentielle empêcheuse de tourner en rond, la fintech est désormais considérée comme une innovation et une évolution au caractère inéluctable. La Banque d’État est en train d’édifier un sandbox (mécanisme de sécurité informatique) pour fournir un environnement dans lequel les start-up fintech pourront développer et tester des solutions avant de les présenter au marché. Dans les temps à venir, le pays compte à s’orienter vers un cadre juridique complet en faveur du développement de la fintech.

VOV/VNA/CVN

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