La double vie fascinante d’Hedy Lamarr, scientifique et déesse de Hollywood

Un nouveau documentaire qui sera diffusé en mai prochain sur la chaîne PBS, Bombshell : The Hedy Lamarr Story en anglais, révèle que la beauté sensuelle de l’actrice a éclipsé ses prouesses de scientifique dont une invention a aidé à révolutionner la communication moderne.

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L'actrice et scientifique Hedy Lamarr en 1945.
Photo : PeopleM/CVN

Née Hedwig Eva Maria Kiesler à Vienne en 1913, Hedy Lamarr s’intéresset oute jeune à la mécanique et bricole souvent. Immigrée autrichienne juive ayant inventé un système de communication pour aider à vaincre les nazis, Lamarr a été ignorée pour ses découvertes et incitée à vendre des baisers pour acheter des emprunts obligataires afin de financer l’effort de guerre. Remarquée par un réalisateur autrichien lorsqu’elle était adolescente, elle acquiert une renommée mondiale après avoir tourné dans le célèbre film tchèque de 1933, Ekstase, avec des scènes dénudées.

Proclamée “plus belle femme du monde”, la déesse du grand écran aux cheveux de jais, morte au tournant du millénaire à 86 ans, a écrit dans ses mémoires que “n’importe quelle fille peut être séduisante : il faut juste rester sans bouger et avoir l’air stupide”.

Dans Samson et Dalila (1949) de Cecil B. DeMille, Hedy Lamarr joue la femme fatale la plus célèbre du monde et connaît son plus grand succès au box-office. Décrite comme difficile sur les plateaux, sa carrière plonge ensuite rapidement et une tentative pour la relancer avec la publication d’une autobiographie en 1966 restevaine.

Lamarr n’ajamais parlé publiquement de sa vie en dehors des films et sa famille pensait que son histoire était morte avec elle, jusqu’à la découverte en 2016 par l’ancien journaliste du magazine Forbes, Fleming Meeks, de plusieurs cassettes d’un entretien datant de 1990, où elleparle de sa vie. “Les gens se font l’idée que je suis une chose stupide. Je n’ai jamais su que j’étais jolie pour commencer, parce que ma mère voulait un garçon qu’elle aurait appelé Georg”, raconte-t-elle. “Peut-êtreque je viens d’une autre planète, qui sait? Mais, quoiqu’il en soit, les inventions, c’est facile pour moi”.

Science à Hollywood

Hedy Lamarr épouse le millionnaire de l’armement Fritz Mandl, se retrouvant à recevoir de grands dirigeants d’entreprise, des artistes ou des hommes politiques. Mais lassée de son rôle d’épouse décorative, elle s’enfuit pour Paris, Londres, puis Hollywood. Elle a du mal à obtenir des rôles importants même si elle est célèbre pour avoir refusé celui d’Ingrid Bergman dans Casablanca.

Elle se retrouve alors abonnée aux rôles de tentatrice dans des films comme Casbah (1938), La dame des tropiques (1939) ou Tortilla Flat (1942).

Outre le 7e art, Hedy Lamarr s’intéressait particulièrement aux sciences.
Photo : VNF/CVN

Lamarr continue en parallèle à s’intéresser aux sciences et, en 1941, elle dépose avec un compositeur d’avant-garde, George Antheil, un brevet de “saut de fréquence”, par lequel un transmetteur radio et son receveur passent d’une fréquence à l’autre pour éviter au signal d’être intercepté. Leur trouvaille visait à permettre aux radios des navires de guerre américains de ne pas être brouillées par les bateaux allemands. Une idée tellement novatrice que la marine américaine n’en a pas immédiatement saisi l’importance.

Elle a finalement été honorée en 1997 comme inventeuse, recevant un prix de la Fondation américaine Electronic Frontier pour sa contribution à la société. Au fil des années, la brune aux yeux clairs s’est mariée et a divorcé six fois. Elle est morte d’une défaillance cardiaque en janvier 2000. Ce n’est qu’à la fin de sa vie que les pionniers de la technologie moderne ont découvert que son concept était toujours utilisé pour sécuriser le wifi, les GPS et la technologie Bluetooth.

“À une autre époque, elle aurait très bien pu devenir une scientifique. C’est une option qui a pâti de sa grande beauté”, estime Jeanine Basinger, historienne britannique du cinéma.

AFP/VNA/CVN

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