La cuisine de rue à Hanoï

Vous êtes-vous déjà arrêté pour prendre un fast-food devant un camion mobile (les «food truck») aux États-Unis, ou avez-vous dégusté un bon café dans les quartiers à Paris ? Si vous venez à Hanoï, ne manquez pas de découvrir les spécialités vendues sur les trottoirs.

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La cuisine de rue est une des "spécialités" de Hanoï.
Photo : Linh Thao/CVN

Dans le rôle d’une exploratrice de la gastronomie dans le Vieux quartier de Hanoï pendant une demi-journée, j’ai eu la chance de découvrir la beauté gastronomique de cette ville. Je me suis laissée guider par les odeurs irrésistibles, les couleurs criardes et surtout l’esthétique des étals. J’étais vraiment impressionnée par la diversité gastronomique sur les petits trottoirs que l’on appelle «la cuisine de rue», une coutume particulière des Vietnamiens.

C’est la coutume et la chaleur tropicale qui font que la plupart des Hanoïens prennent l’habitude de manger à l’extérieur, sur les trottoirs. Trois ou cinq tables et quelques tabourets sont suffisants pour faire un petit resto de quelques mètres carrés. La cuisine de rue à Hanoï est très appréciée mais pas chère, c’est pourquoi tout le monde l’adore. En outre, les plats faits à partir des recettes traditionelles de chaque région sont un des éléments qui attirent habitants locaux et touristes.

Des plats appréciés et pas cher

La gastronomie sur les trottoirs, avec sa commodité, sa simplicité et son caractère mobile, répond complètement aux besoins et habitudes des Hanoïens. Les gens, quels que soient leur fortune, leur âge ou leur sexe, peuvent passer rapidement et facilement au bord de la rue pour acheter quelques plats à emporter à petit prix. Par ailleurs, le mode de vie urbain rend les gens plus pressés, ils n’ont pas beaucoup de temps pour préparer les plats à la maison et ils doivent «manger sur le pouce». Au lieu de perdre du temps à trouver une place dans un parking au supermarché, les Hanoïens préfèrent s’asseoir sur leur moto et se mêler à la foule hâtive pour acheter directement leur nourriture.

Il n’est pas difficile de trouver un petit commerçant dans les quartiers où on vend diverses gourmandises ou boissons désaltérantes. La plupart des clients sont des travailleurs, des passants ou les voisins qui veulent déguster une gorgée de thé et bavarder ensemble de choses futiles ou de faits divers de la vie quotidienne. De plus, il semble que la frontière entre les âges, les sexes ou la situation sociale est effacée. D’un côté, les étals sont un moyen de subsistance. De l’autre côté, les vendeurs s’efforcent de vendre de “la joie de vivre”.

Le "banh gôi" dans la rue Ly Quôc Su.
Photo : CTV/CVN

Chaque plat, comme la vie trépidante de cette capitale, ne cesse jamais de se transformer et d’évoluer. On peut trouver facilement la présence abondante des petits commerçants sur les trottoirs, dans le Vieux Quartier, près de l’école ou de l’hôpital... Ces commerçants sont des images typiques de Hanoi avec leur pouvoir révélateur de la paix et la simplicité, tout à fait paradoxal au rythme des «cafés» ! Ils représentent un trait d’union entre le patrimoine et la modernité de cette ville.

Les marchands ambulants - un trait spécial, se trouvent dans tous les recoins de Hanoï, notamment dans le Vieux quartier. Remarquablement, ils représentent une source d’inspiration pour de nombreux photographes, surtout étrangers. De nombreux vendeurs cherchent eux-mêmes les clients en poussant leur voiture de marchandise à tous les coins des rues. Des appels rythmiques et familiers des marchands ambulants sont considérés comme un type de musique folklorique de la rue. Ils se propagent partout, dès l’aube jusqu’à la nuit tombée. C’est un souvenir empêtré au plus profond dans la mémoire de chaque Hanoïen.

Un large éventail de choix

Les mets savoureux apparaissent sur tous les trottoirs à Hanoi, là où les rues existent, existe la gastronomie de rue. La cuisine de rue possède aussi une recette particulière pour attirer les clients, c’est le savoir-faire typique perpétué depuis des dizaines d’années créant une saveur distinctive. Une spécialité qui draine beaucoup l’attention de gourmets est la glace de Tràng Tiên. Le kiosque où l’on vend cette glace (dans la rue Tràng Tiên), qui existe depuis plus de 30 ans, nous rappellent beaucoup de souvenirs de la vie des Hanoïens à l’époque de l’économie subventionnée.

La boutique de la glace de Tràng Tiên.
Photo : CTV/CVN

Malgré l’apparition de la glace de Tràng Tiên un peu partout, la saveur à cette adresse précise est appréciée. C’est pourquoi les clients sont de tous les groupes d’âge: enfants, adolescents, vieux... Le plaisir ici c’est simplement de faire la queue pour acheter quelques glaces et les déguster sur place en regardant les gens passer.

Ainsi, la cuisine de la rue est très en vogue et ne cesse de devenir un des composants incontournables au Vietnam. Les étals avec leur diversité deviennent des lieux de vie quotidienne, de rencontres, d’achats et de distraction. En outre, elle est encore une interférence entre la culture et la vie moderne. Selon le journal CNNgo : «Nulle part ailleurs dans le monde on ne trouvera une cuisine aussi diversifiée et savoureuse que celle au Vietnam...». Alors, ça vous tente ?


Phan Diêu Linh/CVN

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