Coronavirus
La course au vaccin s'accélère, inquiétudes sur une seconde vague

De Moscou à Washington, la course effrénée des grandes puissances pour trouver un vaccin contre le coronavirus s'accélère sur fond d'inquiétudes grandissantes concernant une seconde vague de la pandémie dans de nombreux pays.

>>Vaccin russe : l'OMS rappelle la nécessité de procédures "rigoureuses"

>>Trump annonce un sixième contrat pour 100 millions de doses d'un vaccin

Festival de musique à Wuhan, dans la province chinoise du Hubei, le 4 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

À la surprise générale, le président russe Vladimir Poutine a annoncé mardi 11 août avoir développé le "premier" vaccin contre le COVID-19 et son intention de le produire dès septembre alors même que les essais ne sont pas terminés.

Cette annonce a été accueillie avec prudence par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a rappelé que la "pré-qualification" et l'homologation d'un vaccin passaient par des procédures "rigoureuses".

Dans la soirée, le président américain Donald Trump a de son côté annoncé un contrat de 1,5 milliard d'USD pour la livraison de 100 millions de doses du vaccin expérimental de la biotech américaine Moderna, le sixième contrat de ce genre depuis mai.

Huit mois après l'apparition du virus en Chine, aucun vaccin expérimental n'a à ce stade prouvé son efficacité contre le coronavirus dans des essais cliniques aboutis, mais au moins 5,7 milliards de doses ont déjà été pré-achetées dans le monde.

Un cycliste dans une rue déserte de Lourdes, dans le sud de la France, le 9 avril.

La mise au point d'un vaccin s'avère plus cruciale que jamais à l'heure où l'épidémie, après avoir montré des signes d'essoufflement, semble repartir de plus belle dans de nombreux pays.

De Madrid à Paris en passant par la Nouvelle Zélande, le Bouthan et Sarajevo, l'inquiétude grandit concernant une possible seconde vague de l'épidémie de coronavirus, poussant de nombreuses capitales à tirer la sonnette d'alarme et à muscler leurs mesures sanitaires.

"Situation critique" en Espagne

"Je le dis avec une forme de gravité : si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler", a ainsi prévenu le Premier ministre français Jean Castex.

Au cours des dernières 24 heures, le nombre de personnes diagnostiquées positives au virus a augmenté de 785 nouveaux cas en France. En tout 10.800 nouveaux cas ont été enregistrés en une semaine.

Même inquiétude en Espagne qui affiche les pires chiffres de contagion d'Europe occidentale - 4.923 nouveaux cas quotidiens en moyenne enregistrés durant les sept derniers jours - et où la situation est jugée "critique".

"Nous sommes juste au point où les choses peuvent s'améliorer ou empirer (...) cela implique de faire tout notre possible et d'essayer de freiner les foyers avant qu'ils ne s'aggravent", a déclaré Salvador Macip, professeur en sciences de la santé à l'Université ouverte de Barcelone.


AFP/VNA/CVN

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