La Colombie et la guérilla de l'ELN commencent à parler de paix

La Colombie et la guérilla de l'ELN ont entamé mercredi 8 février, à huis clos en Équateur, la première session de pourparlers visant à "la paix complète" pour clore plus d'un demi-siècle de conflit armé, après l'accord avec les Farc.

>>Colombie : ouverture des pourparlers de paix avec la guérilla ELN

Des policiers à Sangolqui, en Équateur, où se tiennent les pourparlers de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla de l'ELN, le 8 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous espérons que l'ELN (...) aura la lucidité de ne pas laisser passer le train de la paix", a déclaré le chef négociateur du gouvernement, Juan Camilo Restrepo, sur Twitter, mercredi 8 février avant la réunion.
La veille, le président Juan Manuel Santos avait exprimé son "optimisme" suite au lancement officiel de ce processus de paix avec l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), inspirée de la révolution cubaine et comptant encore quelque 1.500 combattants selon le gouvernement.
"Les nouvelles générations et les victimes méritent que (...) nous parvenions à la paix complète", avait tweeté le chef de l'État, prix Nobel de la paix 2016 pour sa détermination à pacifier la Colombie.
L'Union européenne a encouragé mercredi 8 février "les deux parties à intensifier leurs efforts dans un esprit de responsabilité et d'engagement mutuels, afin de parvenir à un accord complet".
Discussions à portes fermées
M. Santos entend négocier avec la dernière guérilla encore active dans son pays un accord similaire à celui signé en novembre avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), la principale rébellion issue aussi d'une insurrection paysanne en 1964 et dont les quelque 6.200 guérilleros préparent leur désarmement.

La première session de discussions se déroule derrière les portes fermées de l'Hacienda Cashapamba, située près de Sangolqui, à environ 30 km de Quito. Quatre minibus, dont les passagers n'étaient pas visibles de l'extérieur, y sont arrivés, escortés par la police, peu après 09h30 (14h30 GMT), a constaté l'AFP.
Les pourparlers ont été lancés mardi 7 février lors d'une sobre cérémonie organisée dans les jardins de l'élégante hacienda jésuite, après trois années de tractations préparatoires menées en secret.
"Nous avons l'opportunité de terminer, enfin, le conflit armé et tourner la page de la guerre", a alors lancé M. Restrepo, devant 150 invités, dont des représentants des pays garants du processus (Brésil, Chili, Cuba, Équateur, Norvège, Venezuela).
Au fil des décennies, une trentaine de guérillas, des paramilitaires d'extrême droite et les forces de l'ordre ont été impliqués dans cette confrontation, qui a fait au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

AFP/VNA/CVN

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