La capsule de Boeing, Starliner, réussit un test clé, malgré quelques accrocs

Starliner, la capsule spatiale de Boeing, a atterri mercredi soir 25 mai, conclusion réussie d'une mission d'essai cruciale pour l'entreprise, qui veut prouver sa capacité à transporter des astronautes de la NASA vers la Station spatiale internationale (ISS).

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La capsule spatiale de Boeing, Starliner, à quelques mètres de la Station spatiale internationale, lors d'un vol d'essai non habité le 20 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

La capsule, qui ne comporte aucun passager à bord, a atterri dans le désert de l'État américain du Nouveau-Mexique, sur la base de White Sands, à 16h49 (22h49 GMT). "Un bel atterrissage à White Sand ce soir", a déclaré un commentateur de la retransmission vidéo de la NASA. Sa descente avait été freinée par son entrée dans l'atmosphère terrestre, puis par de larges parachutes, et le contact avec le sol a été amorti par de grands airbags.

Les enjeux étaient immenses tant pour Boeing, qui tente de réussir ce vol d'essai depuis des années, que pour la NASA, qui a investi plusieurs milliards de dollars dans le développement du vaisseau. Elle souhaite à l'avenir en louer les services pour transporter ses astronautes jusqu'à la Station spatiale internationale.

L'atterrissage sans encombre permet au géant aéronautique américain d'enfin conclure une mission réussie de bout en bout, après un échec en 2019. Et du même coup de redorer un peu son image, après s'être fait doubler par SpaceX, dont la capsule sert déjà de taxi à la NASA depuis 2020. L'écoutille de Starliner avait été fermée mardi 24 mai par les astronautes à bord de l'ISS. Elle rapporte avec elle 270 kg de chargement, notamment des réservoirs réutilisables d'oxygène, qui seront remplis sur Terre et renvoyés en orbite ultérieurement.

Embûches à répétition

Starliner avait décollé de Floride jeudi dernier 19 mai, et s'était pour la première fois arrimée à l'ISS le lendemain. Ces derniers jours, de nombreux tests ont été effectués pour vérifier le bon fonctionnement du véhicule une fois connecté au laboratoire volant.

Mais la réussite de l'arrimage vendredi 27 mai, en particulier, avait représenté un vrai soulagement pour Boeing, après une première tentative en 2019. Starliner avait à l'époque dû rebrousser chemin plus tôt que prévu, avant de réussir à atteindre la station. L'atterrissage n'avait lui pas posé de problème.

Après cette première mission ratée et une longue période d'ajustements, le vol d'essai devait être retenté en août 2021. Mais alors que la fusée se trouvait déjà sur le pas de tir, des valves de la capsule s'étaient retrouvées bloquées à cause d'un problème d'humidité. Le vaisseau avait dû retourner à l'usine pour des réparations - pendant dix mois. Cette fois, le vol vers l'ISS s'est bien déroulé, malgré quelques accrocs notamment un souci détecté dans le système de propulsion: deux des 12 propulseurs utilisés par la capsule pour se placer sur la bonne trajectoire après le décollage n'ont pas fonctionné.

Données sur la capsule Starliner de Boeing, dont le lancement a eu lieu le 19 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des responsables de la NASA et de Boeing s'étaient toutefois montrés rassurants sur l'importance de l'incident. La capsule s'était aussi amarrée en retard, à cause d'un souci technique sur le dispositif lui permettant de s'accrocher à la station. Des problèmes qui restent mineurs, comparés aux embûches précédentes.

Prochain test habité

Après cette mission, un deuxième vol de démonstration, avec cette fois des astronautes à bord, devra être effectué pour que le vaisseau obtienne l'homologation de la NASA. Boeing espère pouvoir le réaliser d'ici la fin de l'année, puis démarrer les missions régulières vers l'ISS. Mais le calendrier exact dépendra de l'analyse des performances de Starliner ces derniers jours. L'agence spatiale américaine a signé des contrats à prix fixe tant avec SpaceX que Boeing.

En recourant à deux entreprises, elle souhaite diversifier ses options, afin de ne plus jamais risquer de se retrouver sans moyen de transport américain, comme après l'arrêt des navettes spatiales en 2011. Jusqu'à SpaceX, la Nasa en était en effet réduite à payer pour des places dans les fusées russes Soyouz.

L'entreprise d'Elon Musk, pourtant nouvelle venue dans l'industrie aérospatiale par rapport à Boeing, a elle déjà acheminé 18 astronautes jusqu'à l'ISS avec sa propre capsule, Dragon - ainsi que quatre passagers privés, lors d'une mission de tourisme spatial.


AFP/VNA/CVN

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