La Bourse de Paris s'offre un sursaut prudent

La Bourse de Paris a terminé légèrement en hausse (+0,44%) lundi 29 octobre, reprenant quelques couleurs à la faveur d'achats à bon compte, dans un marché restant néanmoins en proie à nombre d'incertitudes économiques, politiques et géopolitiques.

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La Bourse de Paris a terminé légèrement en hausse.

L'indice CAC 40 a progressé de 21,98 points pour clôturer à 4.989,35 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,3 milliards d'euros. Vendredi 26 octobre, l'indice avait fini en nette baisse de 1,29%. La cote parisienne a ouvert en légère hausse avec plus d'une heure de retard, puis été à nouveau suspendue peu après en raison d'un "incident technique" ayant affecté l'opérateur boursier européen Euronext.

"Les causes des problèmes techniques ont été identifiées et corrigées. Le principal problème technique était dû à une défaillance de l'une de nos bases de données sous-jacentes, qui nous empêchait de lancer nos outils de surveillance du marché, nécessaires pour maintenir un marché juste et ordonné", a dit le gestionnaire des Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et Dublin dans un communiqué.

À la reprise des cotations à 12h20 (11h20 GMT), l'indice phare parisien a gagné du terrain et conservé cette tendance le reste de la séance. "Nous n'avons aucun signal aujourd'hui d'un rebond durable qui s'installerait sur les marchés", a toutefois estimé Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque. "Il s'agit d'un petit sursaut technique" imputable notamment à des achats à bon compte. "Tous les sujets qui ont provoqué le mouvement de baisse des dernières séances ne sont pas réglés ni même écartés", a souligné M. Tuéni, citant les tensions sur le front commercial, la saga italienne sur le budget, le Brexit ou encore le revers électoral subi par Angela Merkel.

Cette dernière a annoncé lundi 29 octobre que son mandat de chancelière était le dernier, renonçant également à la présidence de son parti, conséquences d'un cinglant revers électoral la veille dans la région de Hesse. "La défaite politique subie par Angela Merkel ce week-end était largement anticipée", il n'y a "donc pas grand-chose de nouveau", a relevé M. Tuéni. En ce qui concerne l'Italie, l'agence américaine S&P Global a abaissé vendredi 26 octobre la perspective de la dette du pays, dans un verdict un peu moins sévère que la dégradation de la note opérée par Moody's la semaine d'avant.

"La note de l'Italie n'a pas été dégradée par Standard and Poor's, c'est une mauvaise nouvelle mais moins pire que ce qu'elle aurait pu être", a encore jugé M. Tuéni. Du côté des indicateurs, l'inflation sur un an aux États-Unis a marqué le pas tandis que les dépenses des ménages américains ont augmenté plus vite que leurs revenus en septembre. Le Royaume-Uni a pour sa part nettement relevé sa prévision de croissance pour 2019, l'année du Brexit, à 1,6% contre 1,3% prévu précédemment, a annoncé le ministre des Finances, Philip Hammond, à l'occasion de la présentation du budget britannique devant la Chambre des communes.

L'automobile redémarre

En matière de valeurs, le secteur automobile a profité d'informations de presse évoquant une baisse des taxes sur les ventes de voitures en Chine. Peugeot a fini en hausse de 1,41% à 20,86 euros, tout comme Renault (+1,78% à 65,65 euros). De même, les équipementiers ont gagné du terrain, à l'instar de Plastic Omnium (+6,29% à 23,81 euros), Faurecia (+8,87% à 43,06 euros) mais surtout Valeo, qui a rebondi de 9,28% à 25,78 euros après avoir chuté de plus de 21% vendredi suite à l'abaissement de ses objectifs annuels.

Les valeurs bancaires ont bénéficié des "résultats plutôt positifs de HSBC", dont le titre est monté de 4,76% à la Bourse de Londres, selon M. Tuéni. Crédit Agricole s'est apprécié de 1,32% à 11,32 euros, BNP Paribas de 1,27% à 47,48 euros et Société Générale de 0,80% à 32,63 euros. STMicroelectronics a été porté (+5,16% à 12,85 euros) par un relèvement de sa recommandation à "neutre" contre "vendre" auparavant par UBS. ADP a fini quasiment stable (+0,11% à 183,50 euros) après avoir publié un chiffre d'affaires sur neuf mois en progression de 29,2%, grâce à l'intégration du groupe turc TAV Airports et de l'aéroport d'Amman ainsi qu'à un trafic soutenu. GTT a gagné 4,23% à 66,60 euros, porté par la confirmation de ses objectifs annuels après une hausse de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année.


AFP/VNA/CVN

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