La Bourse de Paris refroidie par la reprise épidémique en Chine

La crainte de voir une partie de la Chine à nouveau paralysée par des restrictions sanitaires contre le COVID-19 fragilisait la Bourse de Paris lundi 11 juillet (-1,44%), notamment les valeurs du luxe, poids lourds de l'indice.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 reculait de 86,82 points à 5.946,31 points vers 09h40. Vendredi 8 juillet, il avait terminé en hausse de 0,44% à 6.033,13 points, soit une augmentation de 1,72% sur l'ensemble de la semaine.

Dans de nombreux endroits en Chine, des signes de reprise épidémique apparaissent et font peser une menace sur l'activité économique, le pays gardant sa stricte politique sanitaire contre le COVID-19.

Macao a entamé lundi 11 juillet son premier confinement depuis le début de la pandémie, afin d'endiguer sa pire vague de coronavirus. Les habitants ont le droit de sortir de chez eux seulement pour aller acheter des produits de première nécessité et pour se faire tester.

Le gouvernement de Hong Kong (Chine), proche de Macao, envisage d'adopter ce même système, a annoncé lundi 11 juillet le nouveau ministre de la Santé de la ville.

De son côté, "Shanghai a signalé dimanche 10 juillet son premier cas de la sous-variante BA.5 Omicron hautement infectieuse", notent les analystes de la Deutsche Bank.

L'Europe est aussi fragilisée par la tension sur le marché du gaz. Le géant russe Gazprom entame dans la matinée des travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent une grande quantité de son gaz livré encore à l'Allemagne ainsi qu'à plusieurs autres pays de l'ouest de l'Europe, mais des observateurs redoutent que le gazoduc ne reste fermé bien plus longtemps que les 10 jours de travaux prévus.

Le gouvernement français a ainsi appelé dimanche 10 juillet à "se mettre rapidement en ordre de bataille" pour faire face à l'éventualité d'une coupure totale des approvisionnements en gaz russe, "option la plus probable" selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.

Le prix du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, reculait de 5,26% à 166 euros le mégawattheure, pas de quoi compenser le bond de près de 15% la semaine dernière.

Enfin, les solides chiffres de l'emploi américain vendredi 8 juillet laissent penser aux investisseurs que "les Banques centrales, du moins la Fed, risquent toujours de maintenir une course au galop pour resserrer les conditions monétaires" par des hausses de taux, selon les analystes de la Banque Postale AM.

Le luxe pâlit

Les valeurs du luxe, poids lourds de la cote parisienne, tiraient la cote vers le bas avec les craintes en Chine, un de leurs marchés principaux. LVMH cédait 2,77% à 590,30 euros, Kering 2,27% à 489,65 euros et Hermès 1,21% à 1.057 euros.

La minière ArcelorMittal, aussi dépendante de la demande chinoise, reculait de 4,25% à 20,93 euros.

Les valeurs défensives sur le devant

Signe du manque de confiance des investisseurs sur l'activité économique dans les prochains mois, les valeurs défensives, moins soumises aux cycles économiques, résistaient le mieux, notamment dans la santé, comme Sanofi (+0,29% à 99,62 euros) et Eurofins Scientific (-0,75% à 77,10 euros), mais aussi Orange (-0,83% à 10,51 euros) et Danone (-0,50% à 53,32 euros).

Nouvelle usine pour STMicroelectronics

Le fabricant de semi-conducteurs franco-italien va construire, avec l'américain GlobalFoundries, une usine à Crolles, près de Grenoble, pour produire des semi-conducteurs, un investissement estimé à 5,7 milliards d'euros, selon les deux entreprises et le gouvernement français. L'action perdait 1,12% à 30,49 euros.

AFP/VNA/CVN

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