La Bourse de Paris plie (-0,51%) mais ne rompt pas

La Bourse de Paris a fini dans le rouge (-0,51%) lundi 6 janvier, toujours préoccupée par la situation au Moyen-Orient où la tension est montée d'un cran au cours du week-end, tout en se maintenant au-dessus des 6.000 points.

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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a cédé 30,5 points pour terminer à 6.013,59 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,1 milliards d'euros. Vendredi 3 janvier, il avait fini stable (+0,04%). "Vendredi 3 janvier, les marchés considéraient que les tensions entre l'Iran et les États-Unis pouvaient se limiter à des escarmouches sur le territoire de l'Irak" mais "les tweets vindicatifs de Donald Trump ce week-end ont accru le risque d'un conflit qui toucherait le territoire de l'Iran", a résumé Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance.

"C'est ce dont le marché se rend compte aujourd'hui avec la hausse du pétrole et la hausse de l'or", a-t-il complété. Les marchés avaient commencé à rétrograder dès vendredi 3 janvier après l'assassinat par les États-Unis d'un puissant général iranien sur le sol irakien. La tension s'est encore accrue au cours du week-end, le Parlement irakien ayant notamment adopté dimanche une résolution réclamant la fin de la présence de troupes américaines dans le pays, un vote qui a conduit les États-Unis à brandir la menace de sanctions contre Bagdad.

Le président américain Donald Trump a par ailleurs menacé dimanche 5 janvier de frapper 52 sites ciblés en Iran si la République islamique attaquait du personnel ou des sites américains en guise de représailles à la mort du général Qassem Soleimani. De son côté, Téhéran a annoncé une nouvelle réduction de ses engagements contenus dans l'accord international sur son programme nucléaire.

Toutefois, "le marché relativise quand même le risque qui n'a l'air ni certain ni imminent, c'est pourquoi il remonte de ses plus bas pour repasser au-dessus des 6.000 points, encouragé également par la bonne résistance de Wall Street", a estimé M. Larrouturou.

Les valeurs défensives en forme

Côté indicateurs, la croissance de l'activité privée s'est légèrement accélérée en zone euro, tandis qu'elle s'est un peu redressée au Royaume-Uni en décembre, selon l'indice PMI composite du cabinet Markit. En revanche, en Chine, l'activité dans les services a connu en décembre son rythme de progression le plus faible depuis mai 2019.

Le secteur pétrolier a continué de profiter de la hausse des cours du pétrole : en tête du CAC 40, Total a gagné 1,45% à 50,44 euros. Nous assistons à "une bonne résistance voire à une progression des valeurs défensives", à savoir l'alimentation ou encore la santé, selon M. Larrouturou. "En revanche, ce sont les valeurs les plus cycliques qui souffrent le plus", notamment "les semi-conducteurs, qui avaient beaucoup monté, et les valeurs technologiques en général".

Ipsen a reculé de 0,94% à 78,65 euros, pâtissant d'un abaissement de sa recommandation à "sous-pondérer" contre "neutre" auparavant par JPMorgan. Le groupe a pourtant annoncé lundi que son produit Dysport (toxine botulique) avait été approuvé par le Royaume-Uni dans le traitement symptomatique de la spasticité focale des membres supérieurs chez les enfants atteints de paralysie cérébrale.

Airbus n'a pas bénéficié (-0,43% à 133,46 euros) de la finalisation d'une commande de 100 appareils monocouloirs de la famille A320neo par la compagnie américaine à bas coûts Spirit Airlines. Air France-KLM, sous le coup de la hausse des prix du brut, a abandonné de son côté 0,93% à 9,35 euros.


AFP/VNA/CVN

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