La Bourse de Paris perd du terrain, inquiète face à la Turquie

La Bourse de Paris s'installait dans le rouge vendredi 10 août (-0,81%), inquiète face à la situation en Turquie et au décrochage de la livre turque, à l'aube d'une séance qui devrait également être animée par des statistiques américaines.

La Bourse de Paris évolue dans le rouge, affectée par le décrochage de la livre turque.

À 09h25 (07H25 GMT), l'indice CAC 40 perdait 44,73 points à 5.457,52 points. La veille, il avait fini quasi stable (+0,01%). "La livre turque craque complètement", ont commenté les analystes du courtier Aurel BGC. La thématique des pays émergents "devrait animer les débats aujourd'hui. Le secteur bancaire européen devrait être sous pression dans les premiers échanges", ont-ils ajouté, évoquant l'exposition des banques européennes à la Turquie. La livre turque (TRY) a brutalement chuté vendredi 10 août, en perdant plus de 6% de sa valeur face au dollar sur fond de crise diplomatique entre la Turquie et les États-Unis au sujet d'un pasteur américain détenu par Ankara.

La livre turque, à l'agonie depuis plusieurs mois, avait atteint un nouveau plus bas historique jeudi 9 août au lendemain de discussions entre Ankara et Washington n'ayant pas permis de résoudre la crise entre ces deux alliés au sein de l'Otan. Au cours de la séance, les investisseurs prendront également connaissance de plusieurs statistiques. "Il s'agit certainement de la séance la plus intéressante de la semaine sur le plan macroéconomique avec pour point d'orgue l'inflation aux États-Unis en juillet", a commenté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "Pour l'instant, même si l'inflation est au-dessus de la cible, il n'y a pas d'effet d'emballement qui devrait inciter la Réserve fédérale américaine (Fed) à accélérer le durcissement de sa politique monétaire", a-t-il ajouté.

L'inflation a atteint depuis peu la cible de 2% que la Fed juge favorable à l'économie. L'institution surveille la situation de près pour éviter une surchauffe. Par ailleurs, les tensions commerciales subsistent en toile de fond. "Il s'agit d'actualité politique majeure mais tant qu'il n'y a pas de nouveau développement, les opérateurs pourraient ne pas y prêter beaucoup d'attention", a estimé David Madden, un analyste de CMC Markets. La Chine a annoncé mercredi 8 août qu'elle imposerait des droits de douane de 25% visant 16 milliards de dollars supplémentaires de produits américains à partir du 23 août. Pékin rend ainsi coup sur coup après l'annonce mardi 7 août par Washington de la mise en place de droits de douane d'un montant similaire sur des importations chinoises, à compter de la même date.

Secteur bancaire dans le rouge

Du côté des indicateurs, l'agenda s'annonce plus fourni que les jours précédents. La production industrielle s'est redressée de 0,6% en juin en France, après avoir reculé de 0,2% le mois précédent, une remontée qui s'appuie notamment sur une progression de la production des matériels de transport. La Grande-Bretagne publiera quant à elle la première estimation de son PIB au deuxième trimestre. Les opérateurs découvriront, en début d'après-midi, les prix à la consommation en juillet aux États-Unis. En matière de valeurs, le secteur bancaire était mal orienté. BNP Paribas perdait 2,62% à 52,76 euros, Société Générale 1,72% à 36,52 euros et Crédit Agricole 1,65% à 12,23 euros.

De même, les valeurs pétrolières évoluaient dans le rouge, à l'instar de TechnipFMC (-0,91% à 26,02 euros) et de Total (-1,05% à 54,68 euros). Les valeurs minières baissaient également. ArcelorMittal lâchait 1,77% à 26,98 euros et Eramet 2,43% à 84,25 euros. Renault profitait (+1,17% à 73,74 euros) d'un relèvement de sa recommandation par Morgan Stanley. À l'inverse, Gecina (-2,33% à 146,40 euros) était pénalisé par un abaissement de la sienne par ING Bank.


AFP/VNA/CVN

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