La Bourse de Paris passe sous les 5.500 points (-3,32%)

La Bourse de Paris a fini sous la barre des 5.500 points jeudi 27 février (-3,32%), pessimiste quant à l'évolution de la crise sanitaire qu'elle suit de très près, tentant d'y voir plus clair sur ses réelles répercussions sur l'économie mondiale.

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L'indice CAC 40 a abandonné 188 points à 5.495,60 points.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a abandonné 188 points à 5.495,60 points, dans un volume d'échanges très élevé de 8,5 milliards d'euros. La veille, il avait réussi à finir à l'équilibre (+0,09%).
La cote parisienne a ouvert en net repli, glissant sous le seuil des 5.500 points en fin de parcours. L'indice évolue à des niveaux d'octobre 2019.
"L'environnement de marché est assez déprimé. Il n'a pas encore cédé à la panique mais il y a des premiers signes de capitulation d'investisseurs", observe auprès de l'AFP Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.
"On parle d'une correction, avec quasiment une perte de 10% par rapport au point haut d'il y a environ dix jours" et "il n'y a aucune garantie ni d'avoir atteint des points bas, ni de repartir sur une phase de rebond", selon lui.
"On est en train d'enregistrer la pire semaine depuis 2008 sur les marchés. En variation hebdomadaire et en vitesse du mouvement, c'est assez similaire à ce qu'on a pu connaître en 2008", décrit le spécialiste.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé jeudi 27 février que l'épidémie avait atteint un "point décisif", appelant les pays à agir "rapidement" pour endiguer la progression de ce "virus très dangereux".
L'épidémie, découverte en décembre à Wuhan en Chine, a contaminé plus de 78.600 personnes dans ce pays, dont plus de 2.700 mortellement.
Des plans d'urgence avec financement immédiat sont prêts à être déployés, notamment par le Fonds monétaire international, pour venir en aide aux pays qui ne parviendraient pas à faire face à une épidémie du nouveau coronavirus.
En Europe, Bruxelles envisage de proposer dans un mois, si nécessaire, "des mesures d'accompagnement" aux secteurs économiques fragilisés par le coronavirus, a indiqué jeudi 27 février le Commissaire européen à l'Industrie Thierry Breton.
STMicroelectronics en bas du palmarès
Même si le président américain Donald Trump s'est voulu rassurant mercredi soir 26 février, les opérateurs de marché sont méfiants face à l'extension de la crise sanitaire dont l'impact économique reste à établir. "Ils restent de côté en attendant que ça se calme", souligne M. Tuéni.
Les valeurs technologiques ont ainsi pris un gros coup. "Elles ont extrêmement bien performé en début d'année et à chaque phase de correction, ce sont les premières à être sanctionnées", explique M. Tueni. "Jusqu'à présent le secteur résistait bien, mais il était déjà fragilisé par le début" de l'épidémie causée par le coronavirus.
STMicroelectronics a été la plus affectée (-8,13% à 24,52 euros).
Les valeurs liées au tourisme ont également beaucoup souffert de l'épidémie, à l'instar d'Accor (-3,56% à 33,33 euros) et d'Air France-KLM (-7,17% à 7,38 euros).
Les bancaires ont été également mises à mal : Société Générale (-6,44% à 26,72 euros), Crédit Agricole (-6,16% à 11,36 euros) et BNP Paribas (-5,87% à 45,39 euros).
Unique valeur dans le vert, Engie a gagné 2,33% à 16,01 euros, profitant d'une performance opérationnelle en hausse, portée notamment par l'amélioration du secteur nucléaire en Belgique et des énergies renouvelables.

AFP/VNA/CVN

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