La Bourse de Paris ne parvient pas à rebondir (-1,51%)

La Bourse de Paris a fini dans le rouge mardi 10 mars (-1,51%) après avoir un temps rebondi, la confiance des investisseurs restant bien entamée et la volatilité toujours présente au lendemain d'un effondrement généralisé sur les indices actions.

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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a chuté de 71,3 points à 4.636,31 points, dans un volume d'échanges très étoffé de 9,25 milliards d'euros. La veille, la place parisienne avait connu sa pire séance depuis la dernière grande crise financière, s'effondrant de 8,39%. Le marché avait ouvert sur un rebond de 1,29%, soulagé par la remontée des prix du pétrole et par des espoirs de mesures budgétaires pour lutter contre le coronavirus. Il a à nouveau basculé en territoire négatif en fin de séance.

"La nuit dernière, le président Trump a dit qu'il irait dans le sens de baisses de charges et d'un soutien aux travailleurs payés à l'heure qui ont été affectés par la crise sanitaire. La proposition ne s'est pas encore concrétisée et c'est pourquoi les actions ont viré au rouge", explique David Madden, analyste chez CMC Markets. La Banque centrale européenne pourrait quant à elle déployer jeudi 12 mars un éventail de mesures, inédites pour certaines, face à la menace que l'épidémie liée au nouveau coronavirus fait peser sur une économie déjà au ralenti en zone euro.

Certains investisseurs se montraient toutefois dubitatifs sur les effets réels de ces éventuels plans de sauvetage. "Ce ne sont pas quelques petites annonces un peu incertaines sur un stimulus de Trump ou de la Banque centrale européenne qui va redonner confiance dans l'avenir aussi vite", estime aussi Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale chez Oddo Securities. "Le marché pense qu'à court terme, un éventuel stimulus ne changera absolument rien à la donne actuelle" et il "estime qu'il est beaucoup trop tôt pour acheter des actions", souligne-t-il.

Points d'interrogation

Car de fait, "il y a énormément de points d'interrogation et on est toujours dans une phase ascendante de malades du coronavirus", ajoute-t-il. Les Italiens ont été priés lundi soir 9 mars par leur gouvernement de rester chez eux, en vertu de mesures d'une ampleur sans précédent prises contre l'épidémie. Avec plus de 9.000 cas, et 463 morts, l'Italie est le pays le plus touché du monde après la Chine par le COVID-19.

Un sommet d'urgence de l'UE, par visioconférence, a débuté mardi 10 mars peu après 17h00 (16h00 GMT) pour tenter de "mieux coordonner" la réponse de l'Union à l'épidémie, qui touche à présent 27 pays. La France attend de cette réunion "un signal de solidarité" plus "fort et visible" face à la crise sanitaire. "Certains sont tentés de voir une évolution du virus en Espagne, en France ou en Allemagne qui serait aussi élevée" que ce qui se passe en Italie et "même un stimulus de Trump ou de la banque centrale européenne" ne pourrait, dans ce cas, éviter "qu'un impact tellement sévère" ne grève l'économie européenne, estime M. Jacoby.

Violemment malmenées lundi 9 mars, les valeurs pétrolières et parapétrolières ont un peu redressé la tête : Total a repris 1,73% à 31,52 euros, après avoir lâché 16,6% lundi 9 mars, CGG a gagné 1,13% à 1,25 euro au lendemain d'un effondrement de 37,5% et Vallourec a avancé de 0,41% à 1,09 euro. Les valeurs bancaires ont rebondi elles aussi timidement : Société Générale a pris 2,97% à 18,15 euros contre une chute de 17,6% lundi 9 mars, et BNP Paribas 2,50% à 34,63 euros.


AFP/VNA/CVN

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