La Bourse de Paris finit atone et inquiète au sujet de Hong Kong (Chine)

La Bourse de Paris a résisté tant bien que mal (-0,02%) vendredi 22 mai aux menaces liées à Hong Kong (Chine) en limitant les prises de risques.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a cédé 0,89 point pour clôturer à 4.444,56 points, dans un faible volume d'échanges de 2,9 milliards d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 1,15%. Depuis le 1er janvier, le marché parisien a perdu 25,65%. Il affiche cependant une hausse de 4,10% sur la semaine. "Le risque s'est déplacé du COVID-19 à la détérioration des relations sino-américaines avec une loi très controversée sur la sécurité annoncée par Pékin", explique Stephen Innes, stratégiste chez AxiCorp.

"Avec les jours fériés en Europe et la fermeture des marchés américain et britannique lundi, les volumes sont allégés", et les investisseurs n'ont "pas la volonté d'ajouter du risque avant mardi", ajoute-t-il. La Chine a décidé d'imposer à Hong Kong une loi sur la "sécurité nationale" visant à interdire "la trahison, la sécession, la sédition (et) la subversion".

Les États-Unis ont condamné cette initiative, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo exhortant Pékin "à reconsidérer sa proposition désastreuse, tenir ses engagements internationaux et respecter le degré élevé d'autonomie de Hong Kong". Alors que la Chine présente ce projet de loi comme indispensable à la stabilité de ce centre financier international, la Bourse de Hong Kong a clôturé vendredi 22 mai en baisse de plus de 5%.

Cette proposition de loi vise, selon des militants, à écraser tout mouvement dissident à Hong Kong (Chine), secouée l'an dernier par sept mois de manifestations de grande ampleur en faveur de la démocratie. Elle "a fait de l'ombre à l'Assemblée nationale populaire de Chine, qui devait être consacrée aux objectifs de croissance et aux mesures de relance", note M. Innes.

En effet, pour la première fois dans son histoire récente, Pékin a renoncé à fixer un objectif de croissance pour l'année en cours, faute de pouvoir chiffrer l'impact de la pandémie. Au lieu de cela, la Chine a fait l'éloge de sa stratégie dans la gestion du COVID-19 lors de la session plénière de l'Assemblée nationale populaire (ANP).

Ces appréhensions s'ajoutent à celle toujours prégnantes d'une nouvelle flambée des contaminations au fur et à mesure que les économies se déconfinent. Le nouveau coronavirus, qui a touché plus de 5 millions de personnes et fait plus de 332.800 morts, continue de galoper au Brésil et en Russie.

Minières en berne

Les matières premières sont restées à la traîne, à l'instar d'ArcelorMittal (-1,56% à 8,22 euros). Renault a accentué ses pertes (-2,86% à 17,20 euros), le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, ayant affirmé que le groupe jouait "sa survie" et devait s'engager notamment sur le maintien en France de certaines activités, comme à Flins. Son concurrent Peugeot a gagné en revanche 1,19% à 11,53 euros.

En tête du CAC 40, Carrefour a grimpé de 3,08% à 13,21 euros, suivi de Legrand (+3,04% à 59,04 euros). Axa a lâché 0,76% à 15,33 euros. L'assureur va devoir indemniser un restaurateur parisien qui l'avait assigné en justice après son refus d'indemniser les pertes d'exploitation d'un de ses établissements, fermé dans le cadre de la crise sanitaire.


AFP/VNA/CVN

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