La Bourse de Paris enregistre sa pire séance depuis mars 2020

La Bourse de Paris a terminé en très forte baisse de 4,75% vendredi 26 novembre, une chute provoquée par l'apparition d'un nouveau variant du COVID-19, qui fait craindre de nouvelles mesures de confinement.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense, le 21 novembre 2019.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a dévissé de 336,14 points à 6.739,73 points, annulant tous ses gains depuis le début du mois. C'est sa pire séance depuis le 18 mars 2020, au moment de l'instauration du premier confinement en France.
Sur la semaine, la cote parisienne a perdu 5,24%.
Partout dans le monde, les marchés financiers ont plié sous la pression des craintes liées à l'apparition d'un nouveau variant, détecté en Afrique du Sud.
Les pays européens, qui font déjà face à une cinquième vague de contaminations de COVID-19, commencent à prendre des mesures et l'Union européenne a recommandé vendredi 26 novembre aux
États membres de suspendre les vols depuis et vers l'Afrique australe.
"Il y avait déjà une nouvelle vague de COVID-19 en Europe, qui a mené certains gouvernements à prendre des mesures, et là ce nouveau variant pourrait ajouter potentiellement une dose supplémentaire de risque", avance Florian Allain, gérant de portefeuille chez Mandarine Gestion, pour expliquer l'ampleur des mouvements du jour.
Appelé pour le moment B.1.1.529, ce variant présente un potentiel de propagation très rapide, selon les scientifiques, qui ignorent à ce stade si les vaccins actuellement disponibles sont efficaces contre lui.
Des pays comme le Royaume-Uni, la France ou les Pays-Bas, ont interdit les vols en provenance d'Afrique du Sud et cinq pays voisins à compter de vendredi midi 26 novembre, tandis qu'un cas a été identifié en Belgique, le premier en Europe.
Florian Allain observe "exactement les mêmes réactions que lors du creux de marché de février 2020 au moment où on découvrait le COVID-19", et constate que les actions des secteurs des transports, de l'énergie, de l'assurance, et de l'automobile sont vendues tandis que les valeurs liées aux biens de consommation s'en sortent mieux.
Les cours du pétrole, dépendants des anticipations d'activité économique, perdaient eux aussi près de 10%.
Les investisseurs ont préféré se rabattre sur le marché obligataire, traditionnel refuge en période d'incertitude, provoquant une nette baisse des rendements. Le taux d'intérêt américain à 10 ans tombait à 1,50%, contre 1,64% à la clôture la veille. Et le rendement de la dette française à dix ans reculait à 0,04%, en baisse de près de 8 points de base.
Le tourisme trinque
Les titres des entreprises de l'aérien, déjà éprouvés par la pandémie, buvaient la tasse avec les premières restrictions de voyage.
L'avionneur Airbus s'est effondré de 11,49% à 99,36 euros, Air France KLM de 9,67% à 3,77 euros et Aéroports de Paris de 8,61% à 104 euros.
Plus généralement, tout le secteur du tourisme a souffert. Accor a perdu 8,91% à 26,89 euros et Compagnie des Alpes 7,88% à 12,40 euros.
URW en queue du CAC 40
La foncière Unibail-Rodamco-Westfield, propriétaire de centres commerciaux, a chuté de 11,88% à 58,46 euros, ce qui en fait la lanterne rouge du CAC 40.
Les deux gagnants du jour
Seules deux actions ont fini en hausse : le géant des laboratoires d'analyses Eurofins Scientific, dont la croissance a été portée par les tests de dépistage du COVID-19, s'est envolé de 7,89% à 113,72 euros.
De son côté Teleperformance (+0,68% à 357 euros) a résisté à la tendance générale, la tech profitant généralement des mesures de confinement. Dassault Systèmes n'a d'ailleurs reculé que de 0,41% à 52,89 euros.

AFP/VNA/CVN

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