La Berlinale crée la surprise en couronnant une romance hongroise

Premier des grands festivals de l'année, la Berlinale a récompensé le 18 février On body and soul de la Hongroise Ildiko Enyedi, une histoire d'amour dans un abattoir, face à un film du favori finlandais Aki Kaurismäki.

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La réalisatrice Hongroise Ildiko Enyedi reçoit un Ours d'or pour son film film à "On body and soul", le 18 février 2017 à Berlin.

Caméra d'or à Cannes en 1989, la réalisatrice a évoqué devant la presse la situation politique "de plus en plus absurde, terriblement absurde" dans la Hongrie de Viktor Orban, avec des artistes toutefois protégés par l'organisme national de soutien du cinéma, "un havre pour les auteurs".

"Nous voulions un film simple, clair comme de l'eau de roche et nous ne savions pas si le public allait nous suivre car il se voit uniquement avec un cœur empreint de générosité", a-t-elle déclaré en recevant l'Ours d'or.

Son film parle d'un homme et d'une femme se désirant mais ne parvenant pas à communiquer, sauf dans leurs rêves qu'ils partagent. Ils vont se rapprocher en évoquant leurs songes qui les emmènent loin de l'abattoir où ils travaillent.

"Le jury est tombé amoureux de ce film, non seulement grâce à ses qualités mais aussi car il nous rappelle un mot que nous utilisons parfois trop facilement: la compassion", a déclaré son président, le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven (Basic Instinct), qui avait souhaité voir "des films controversés" pendant les onze jours de la compétition.

Au terme d'un festival à la dimension politique assumée, le jury a décerné en lot de consolation le prix du meilleur réalisateur au Finlandais Aki Kaurismäki, qui signe un nouveau plaidoyer pour les réfugiés dans L'autre côté de l'espoir, six ans après Le Havre.

C'est finalement la Sud-coréenne Kim Min-hee (la Mademoiselle de Park Chan-Wook) qui a été récompensée pour son rôle d'actrice au coeur brisé dans On the Beach at Night Alone d'Hang Sang-soo.

Côté masculin, l'Autrichien Georg Friedrich (Bright nights) a été couronné en père taiseux tentant de renouer avec son fils lors d'un road trip en Norvège.

Seul film africain en compétition, Félicité du Franco-Sénégalais Alain Gomis a gagné le Grand prix du jury. Ce portrait d'une chanteuse de bar à Kinshasa se battant pour son fils victime d'un accident a été "difficile à faire".

La Berlinale a pour la première fois décerné un prix du meilleur documentaire, récompensant Istiyad Ashbah (Ghost Hunting), une expérience cinématographique en forme de thérapie collective sur le traumatisme d'anciens prisonniers palestiniens.

AFP/VNA/CVN

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