La Belgique arrête un suspect pour tentative d'assassinat terroriste

La justice belge a inculpé le 30 juillet un homme de tentative d'assassinat terroriste dans le cadre d'un dossier concernant un possible attentat en Belgique, au moment où la France et l'Allemagne, pays voisins, sont la cible d'une vague d'attaques jihadistes.

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La police belge à Molenbeek-Saint-Jean.

Interpellé le 29 juillet, Nourredine H., 33 ans, est accusé de "tentative de commettre un homicide volontaire dans un contexte terroriste et participation aux activités d'un groupe terroriste", a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Son frère, Hamza H., également "emmené pour audition" le 29 juillet, a lui été libéré le 30 juillet sans être inculpé, a précisé le parquet.

Les deux hommes ont été appréhendés à la suite de mandats de perquisitions le soir du 29 juillet en Wallonie.

Sept maisons ont été perquisitionnées par la police dans la région de Mons (Ouest de la Belgique) et une autre à Liège (Est), à la demande d'un juge d'instruction spécialisé dans les dossiers de terrorisme. Aucune arme ni explosif n'ont été découverts au cours des fouilles, selon le parquet.

"Sur base des résultats provisoires de l'enquête, il s'avère qu'il y aurait eu des projets d'attentats en Belgique", a précisé le parquet dans un autre communiqué.

À ce stade des investigations, ces perquisitions et interpellations n'ont aucun lien avec l'enquête sur les attentats du 22 mars à l'aéroport international de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek qui avaient fait 32 morts.

Filières syriennes

Le parquet n'a pas voulu donner de détails supplémentaires "dans l'intérêt de l'enquête". D'après la chaîne de radio-télévision francophone RTBF, Nourredine H. aurait récemment beaucoup voyagé en Europe et aurait eu de nombreux contacts avec la France.

Il semblerait qu'il était à la recherche de "matériel", notamment des armes, a expliqué la RTBF, affirmant que Nourredine H. servait de logisticien pour les départs et les retours de jihadistes en Syrie, et qu'il aurait récemment "basculé".

Des policiers près d'un centre commercial dans le centre de Bruxelles suite à une alerte à la bombe, le 21 juin 2016.

Cette nouvelle inculpation pour une affaire de terrorisme en Belgique survient alors que l'Europe est sous tension après la récente série d'attaques en France et en Allemagne, revendiquées par l'organisation Etat islamique (EI) et qui ont fait des dizaines de morts.

La Belgique, encore meurtrie par les deux tueries du printemps à Bruxelles, reste menacée. Le niveau d'alerte est toujours au niveau 3 (menace "possible et vraisemblable") sur une échelle de 4.

Le 25 juin dernier, la police avait arrêté deux hommes lors d'opérations antiterroristes à Verviers (Est) et à Tournai, près de la frontière française. Ils ont été inculpés de "participation aux activités d'un groupe terroriste".

Selon des médias belges, l'un des suspect aurait projeté de se faire exploser pendant une des retransmissions publiques organisées en Belgique à l'occasion de l'Euro 2016 de football.

Coups de filet

La police belge a effectué des dizaines de descentes dans les milieux islamistes radicaux depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, auxquels ont participé des jihadistes belges. Au moins quatre suspects clés ont été remis par la Belgique aux autorités françaises dans le cadre de l'enquête sur les attaques de Paris, dont Salah Abdeslam, soupçonné d'y avoir joué un rôle de premier plan.

D'autres personnes visées par un mandat d'arrêt des juges français doivent être prochainement remises à la France. C'est le cas de Mohamed Bakkali, soupçonné d'avoir loué une BMW et des planques belges ayant servi à la préparation des attentats de Paris et de Bruxelles.

Selon le ministère belge de l'Intérieur, il y a 457 Belges partis combattre à un moment ou un autre en Syrie ou en Irak, ou ayant eu l'intention de s'y rendre, dont près d'un tiers de femmes et d'enfants.

Sur ces 457 personnes ayant rejoint ou tenté de rejoindre les rangs des groupes jihadistes, 266 sont toujours en Syrie ou en Irak, dont 90 sont portées disparues et ont vraisemblablement été tuées, selon des chiffre de l'Organe belge de coordination de l'analyse de la menace (Ocam).

Le 28 juillet, le gouvernement belge a pour la première fois gelé les avoirs de dix personnes soupçonnées d'être en lien avec des activités de terrorisme, dont Mohamed Abrini, mis en cause dans les attentats de Bruxelles et Paris.

AFP/VNA/CVN

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