L1 : Mbappé, brio européen, chaos en tribunes... Tops et flops à la mi-saison

Buts somptueux, classement serré, casting de superstars avec Kylian Mbappé et Lionel Messi : le feuilleton de la Ligue 1 a fait recette cet automne, assorti de résultats européens presque inespérés. Mais à mi-championnat, le blockbuster a été souvent assombri par des débordements en série.

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Les deux superstars du PSG, Kylian Mbappé (milieu), et Lionel Messi (droite) lors de la 6e journée de Ligue des champions contre Bruges au Parc des Princes, le 7 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mbappé, star parmi les stars

Même si la phase aller s’est close sans Kylian Mbappé, suspendu mercredi soir 22 décembre à Lorient (1-1), le champion du monde n’a cessé de jouer les premiers rôles au Paris SG, en dépit du recrutement de Messi comme tête d’affiche.

Si le PSG est champion d’automne avant autant d’avance au classement (46 pts), il le doit très largement au Français, pourtant en fin de contrat dans six mois.

Avec 9 buts inscrits en L1 et 8 passes décisives, Mbappé a été partout, laissant le temps à Messi de s’acclimater, à Neymar de soigner sa cheville et à l’entraîneur Mauricio Pochettino de tâtonner tactiquement.

Progrès attendus en 2022 pour l’armada parisienne, qui défiera le Real Madrid en huitièmes de finale de Ligue des champions en février.

Buts splendides et classement serré

Il faut saluer la performance du Lillois Jonathan David, qui bascule en tête des buteurs de L1 à mi-championnat (12 buts) devant Wissam Ben Yedder (10) et cinq joueurs à 9 buts dont Mbappé.

À l’image de ce podium très fourni, les artificiers semblent en verve dans le Championnat de France, qui souffrait historiquement d’une image de compétition physique et frileuse.

Sur la phase aller, la L1 affiche un ratio de 2,79 buts par match, contre 2,35 buts par rencontre il y a dix ans sur l’ensemble de la saison 2010-2011.

Et quels buts! La frappe incroyable du Stéphanois Wahbi Khazri de 68 mètres contre Metz, le retourné acrobatique du Marseillais Bamba Dieng à Strasbourg, le missile du Parisien Idrissa Gueye contre Montpellier, le coup franc inspiré de Téji Savanier (Montpellier) à Metz...

À l’heure où la L1 tente de remédier à sa sous-exposition à l’international et à attirer des investisseurs pour sa future filiale commerciale, ces exploits sont porteurs d’espoir, de même que le classement serré, bon pour le suspense - le PSG semblant déjà hors concours: cinq points seulement séparent Nice (2e) et Marseille (3e) de Lille (8e).

Bel automne européen, printemps radieux ?

Six clubs sur six encore en lice dans les compétitions européennes au printemps, c’est inédit et c’est une excellente nouvelle pour la L1 et pour son indice UEFA, capital pour l’attribution des places européennes à partir de 2024.

Mention spéciale pour le PSG et surtout Lille, invité surprise des huitièmes de C1, tandis que Lyon et Monaco (Ligue Europa) et Marseille et Rennes (Ligue Europa Conférence) peuvent rêver d’aller loin.

"On s’est certainement un peu décomplexés. Et le niveau du championnat est supérieur depuis quelque temps", a savouré l’entraîneur rennais Bruno Genesio.

Lyon et Saint-Étienne dans le dur

L'entraîneur de Lyon, Peter Bosz, lors du match de Ligue Europa à Brondy (Danemark) le 25 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais tout n’est pas si rose, comme en témoignent les résultats décevants de Saint-Étienne, Bordeaux ou encore Lyon.

Coleader à la trêve l’an dernier, l’OL n’est cette fois-ci que 13e et vit une période troublée entre les incidents liés à ses ultras, le départ annoncé de son directeur sportif Juninho et les difficultés de l’entraîneur Peter Bosz.

"Ce n’est pas une bonne première moitié de saison", a reconnu le technicien néerlandais, très fragilisé.

Quant à la lanterne rouge Saint-Étienne, toujours en quête d’un nouveau propriétaire, elle a confié ses espoirs de maintien à Pascal Dupraz. Mais avec seulement deux victoires à mi-championnat, la route sera longue...

L’interminable cycle des violences

C’est l’immense point noir de l’automne de L1 : depuis le mois d’août, les pelouses françaises ont été le théâtre de débordements intolérables, entre jets de projectiles, envahissement des terrains et bagarres impliquant les supporters.

La commission de discipline a sévi, les dirigeants politiques ont haussé le ton. Mais les incidents ont continué, sapant les efforts de la Ligue de football professionnel pour mieux vendre la L1, si malmenée financièrement par le fiasco Mediapro et la pandémie, qui menace à nouveau de perturber les compétitions avec le variant Omicron.

Amazon, diffuseur majeur de la L1 depuis cet été, a reconnu être "inquiet" face aux scènes de violence. "Ce n’est pas ce que nous voulons voir", a lancé Alex Green, patron des sports d’Amazon Europe.


AFP/VNA/CVN

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