L’ONU propose une taxe sur les devises pour aider les plus pauvres

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD a appelé le 1er novembre la communauté internationale à mettre en place une taxe sur les opérations de change pour aider les pays les plus pauvres à s'adapter au changement climatique et en atténuer les effets.

"Nos analyses montrent qu'une taxe sur les opérations de change très faibles (0,005%) pourrait rapporter sans aucun surcoût administratif environ 40 milliards de dollars (29,3 milliards d'euros) par an", souligne le PNUD dans son rapport annuel 2011 sur le développement humain.

À la veille de la rencontre des 20 économies les plus puissantes de la planète à Cannes (France), le PNUD invite les gouvernements à aider les pays les plus pauvres à réduire les "menaces environnementales" qui pèsent sur leur développement.

L'agence onusienne estime que les marchés de capitaux mondiaux "ont la taille et la profondeur nécessaires pour relever le défi".

"C'est l'occasion de repenser à une taxe plus large sur les transactions financières", relève le rapport qui s'est penché cette année sur les conséquences du changement climatique sur le développement humain.

Comme l'explique le PNUD, "les plus défavorisés subissent souvent - et continueront de subir - les conséquences de la dégradation de l'environnement bien que nombre d'entre eux n'y contribuent guère".

Ces populations sont accablées par ce que les experts appellent une "double charge" : plus vulnérables aux effets les plus larges de la dégradation de l'environnement, elles sont aussi confrontées aux menaces sur leur environnement immédiat dues notamment à la pollution de l'air intérieur, aux eaux polluées et aux problèmes d'assainissement.

Pour mesurer ces déficits graves en matière de santé, d'éducation et de niveau de vie, le PNUD a créé un indice de pauvreté multidimensionnelle qui, cette année, examine pour la première fois l'ampleur des "privations environnementales" en termes notamment d'accès aux combustibles de cuisson ou eau salubre.

"Les chiffres sont très choquants", affirme l'auteur principal du rapport, Jeni Klugman.

Dans les pays en développement, au moins six personnes sur dix souffrent ainsi d'une de ces privations environnementales et quatre sur dix en subissent au moins deux.

En outre, la moitié des cas de malnutrition dans le monde sont dûs à des facteurs environnementaux, selon le PNUD.

Le rapport montre ainsi que malgré les progrès constatés en termes de développement humain au cours des dernières années, la destruction de l'environnement s'accélère et la distribution des revenus s'est dégradée.

L'indice du développement humain (IDH) établi par le PNUD, et qui recouvre les revenus, la santé et l'éducation, montre ainsi des progrès sur le plan mondial (passant de la valeur 0,679 à 0,682 entre 2010 et 2011). Toutefois, ce même indice "ajusté aux inégalités" révèle une perte globale de 23% en un an.

"Les plus grosses pertes (de l'indice, ndlr) ont été enregistrées dans le domaine de l'éducation, suivi des revenus et de la santé", a indiqué Mme Klugman, soulignant que toutes les régions du monde ont enregistré un recul de cet indice dit ajusté.

Selon l'IDH 2011, la Norvège, l'Australie et les Pays-Bas arrivent en tête, alors que la République démocratique du Congo, le Niger et le Burundi sont en bas du classement.

Les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Irlande, le Liechtenstein, l'Allemagne et la Suède complètent les dix premières places du classement. Cependant, en ajustant l'indice aux inégalités, certains des pays les plus riches ne sont plus dans les 20 premières positions. Les États-Unis passent ainsi de la 4e à la 23e places. D'autres gagnent des places, comme la Suède et le Danemark.

AFP/VNA/CVN

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