Kenya: au moins six morts dans une attaque jihadiste à Nairobi

Au moins six personnes ont été tuées mardi 15 janvier dans une attaque perpétrée par un commando d'islamistes radicaux somaliens shebab dans un complexe de Nairobi regroupant un hôtel, des restaurants et des immeubles de bureaux, où des tirs étaient encore entendus mercredi avant l'aube.

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Un homme blessé évacué d'un complexe de Nairobi regroupant un hôtel et des bureaux, où une forte explosion a été suivie pendant plus d'une heure de tirs nourris, le 15 janvier.

Peu avant 04h00 (01h00 GMT) une détonation et plusieurs coups de feu ont retenti, alors que l'opération de la police se poursuivait pour mettre à l'abri des personnes se cachant dans les immeubles et pour neutraliser les assaillants qui seraient encore en vie.
À 03h30, un groupe d'au moins 20 personnes avait ainsi pu recouvrer la liberté, plus de 12 heures après le début de l'attaque, a constaté une journaliste de l'AFP. On ignorait s'ils étaient réfugiés tout ce temps dans l'hôtel ou dans les immeubles de bureaux adjacents.
Cette "attaque coordonnée" du complexe DusitD2, selon les termes du chef de la police kényane Joseph Boinnet, avait débuté mardi à 15h00 (12h00 GMT) par une forte explosion entendue à plus de cinq kilomètres à la ronde.
L'attaque a été rapidement revendiquée par les shebab et son modus operandi rappelle celui d'autres opérations du mouvement à Mogadiscio ces derniers mois: une bombe explose (soit un kamikaze, soit une voiture piégée) et dans la foulée, un commando pénètre dans l'établissement visé pour faire un maximum de victimes.
Un photographe de l'AFP a vu les cadavres de cinq victimes, affalés sur leurs tables à la terrasse d'un restaurant du complexe. Non loin, gisait le corps d'un kamikaze qui avait fait exploser sa ceinture d'explosifs. Parmi les victimes figurent un Américain, selon le département d'État.
Le responsable d'un des principaux hôpitaux de Nairobi, le MP Shah, a annoncé sur la chaîne de télévision privée Citizen TV qu'une personne avait succombé à ses blessures dans l'établissement.
Mais le bilan pourrait être plus lourd: un policier avait auparavant, sous couvert de l'anonymat, fait état à l'AFP de 14 victimes, sans que cette information ne puisse être confirmée par une source officielle.
M. Boinnet a précisé qu'au moins un kamikaze s'était fait exploser non loin de l'entrée de l'hôtel Dusit, dont six des sept étages ont été sécurisés. Cet établissement, qui compte une centaine de chambres, appartient au groupe thaïlandais Dusit Thani.
Le complexe DusitD2 est situé dans un quartier verdoyant où de nombreux immeubles de bureaux ont progressivement remplacé ces dernières années des résidences individuelles et leurs jardins manucurés.
Barricadés
Le début de l'attaque avait été suivie de tirs nourris pendant plus d'une heure, laissant craindre le pire.
La brigade antiterroriste était arrivée rapidement sur place, à bord d'un véhicule blindé tandis qu'une équipe de déminage a fait exploser dans l'après-midi le véhicule à bord duquel le commando était arrivé.
Peu après le début de l'attaque, un garde kényan d'une compagnie de sécurité privée avait affirmé à l'AFP avoir vu "quatre bandits" sortir du véhicule et poursuivre leur chemin à pied.
Des images de vidéo-surveillance diffusées par les médias kényans montrent quatre hommes équipés d'armes automatiques et de grenades progresser calmement dans le complexe.
Au plus fort de la fusillade mardi après-midi 15 janvier, Simon Crump, qui travaille dans le complexe, expliquait au téléphone à l'AFP que de nombreux employés s'étaient barricadés dans leurs bureaux.
"Nous n'avons aucune idée de ce qui se passe. Les tirs viennent de plusieurs directions à la fois", rapportait-il, ajoutant que tout le monde était "terrifié". M. Crump et ses collègues ont ensuite été évacués par les forces de l'ordre tout comme de très nombreuses personnes du complexe et des immeubles voisins.

AFP/VNA/CVN

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