Jun Seki, le numéro trois de Nissan va démissionner

Nouveau coup de théâtre chez Nissan : Jun Seki, le numéro trois du constructeur automobile japonais allié à Renault, va prochainement démissionner, a confirmé mercredi 25 décembre une source proche du dossier.

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Le numéro trois de Nissan Seki au siège du groupe à Yokohama (Japon) le 2 décembre.

Âgé de 58 ans, le vice-directeur opérationnel du groupe japonais compte rejoindre l'an prochain le fabricant nippon de moteurs électriques Nidec, où il prévoit d'exercer de hautes responsabilités, a-t-il lui-même déclaré à l'agence d'informations financières Bloomberg.

Sollicités par l'AFP, des porte-parole de Nissan et de Nidec n'étaient pas en mesure de s'exprimer sur le sujet dans l'immédiat.

"Il a annoncé (son départ, NDLR) en interne récemment. Cela faisait un petit moment qu'il discutait avec Nidec", a glissé une source proche de Nissan.

Ayant jusqu'à présent fait toute sa carrière au sein de Nissan, M. Seki était l'un des candidats au poste de directeur général du groupe après le départ fracassant de Hiroto Saikawa en septembre, rattrapé par une affaire de primes perçues en excès du temps où Carlos Ghosn était aux commandes.

Mais le poste est finalement revenu à un autre cadre de haut rang de Nissan, Makoto Uchida, et celui de directeur opérationnel (COO) à Ashwani Gupta, deux personnalités favorables au renforcement de l'alliance avec Renault, laquelle battait de l'aile depuis l'éviction de M. Ghosn, interpellé en novembre 2018 puis inculpé au Japon pour malversations financières présumées.

Proche de M. Saikawa, qui l'avait nommé responsable du plan de redressement du groupe ce printemps, M. Seki avait conservé cette mission dans la nouvelle direction, entrée en fonction le 1er décembre. Il avait été associé à elle en prenant le titre symbolique de vice-directeur opérationnel.

Selon certains médias, M. Seki était probablement frustré de n'avoir pas été nommé directeur général.

"C'est possible", mais ce sont plutôt des "désaccords" avec M. Uchida et M. Gupta sur la manière de redresser l'entreprise, dont les résultats sont en berne, qui auraient décidé M. Seki à partir, a estimé la source interrogée par l'AFP.

"Quelque part c'est une certaine rationalisation, car M. Seki n'était pas considéré comme un pro-alliance. Et le duo formé par M. Uchida et M. Gupta fonctionne très bien", a assuré cette même source.

Ce départ surprise faisait toutefois mal à l'action Nissan mercredi 25 décembre, qui chutait de 2,29% à 638,6 yens à 10h20 (01h20 GMT) à la Bourse de Tokyo, alors que l'indice vedette Nikkei reculait à peine de 0,11% à la même heure.


AFP/VNA/CVN

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