Joe Biden prépare son accession à la Maison Blanche 

Après avoir célébré sa victoire sur Donald Trump, Joe Biden se plonge dimanche 8 novembre dans les préparatifs de son accession à la Maison Blanche avec deux priorités affichées pour la transition : la lutte contre la pandémie de COVID-19 et la réconciliation d'une Amérique divisée.

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Le président élu des États-Unis Joe Biden à Wilmington, le 7 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

De par le monde, les dirigeants ont salué l'élection du démocrate, offrant un contraste saisissant avec le camp républicain aux États-Unis qui, à l'instar du président sortant, refuse de concéder la défaite.
Arguant de "fraudes" électorales, sans fournir de preuves, Donald Trump promet de multiplier les actions en justice. Mais leurs chances d'aboutir sont très minces et les démocrates, qui ont laissé éclater leur joie notamment dans les grandes villes, en font peu de cas.
Sans un mot pour son rival, ni pour ses allégations, Joe Biden a promis samedi soir 8 novembre d'être un président "qui rassemble et non qui divise" devant une foule en liesse réunie dans son fief de Wilmington.
Sortant des rangs chez les républicains, l'ancien président George W. Bush l'a "remercié pour ce discours patriote" et l'a félicité, par téléphone, pour sa victoire dans une "élection honnête" ayant livré un verdict "clair".
Résolument tourné vers la transition, l'ancien vice-président de Barack Obama, 77 ans, a mis en ligne un site BuildBackBetter.com et des comptes Twitter dédiés aux 72 jours qui le séparent de son investiture, le 20 janvier 2021.
Il y annonce ses priorités : le combat contre la pandémie, la reconstruction économique, la justice raciale et la lutte contre le réchauffement climatique.
L'enjeu du Sénat
Dès lundi, il mettra en place une cellule de crise sur le COVID-19, qui a déjà fait plus de 237.000 morts aux
États-Unis. Ce groupe de travail réunira des scientifiques et des experts, chargés d'élaborer un plan à mettre en oeuvre dès sa prise de fonction.
Dans les 100 premiers jours de son mandat, Joe Biden a aussi l'intention de faire revenir les
États-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et d'agir par décret pour détricoter le bilan de son prédécesseur, notamment en matière migratoire.
Avec la vice-présidente Kamala Harris, première femme noire à ce poste, il planche également sur la composition de son gouvernement, où les femmes et les minorités devraient occuper une large place.
En écho à son discours de rassembleur, son cabinet devrait inclure des représentants de l'aile gauche du parti, mais aussi des centristes voire, peut-être, quelques républicains.
La majorité au Sénat, qui se jouera lors de scrutins serrés en Géorgie en janvier, pourrait toutefois influer sur ses choix. Si les républicains conservent la main à la chambre haute, leur chef Mitch McConnell pourrait refuser de confirmer des personnalités trop à gauche à son goût.
"
Élection volée"
L'attitude de Donald Trump dans les prochains jours pèsera aussi sur la marge de man
œuvre de Joe Biden jusqu'au 20 janvier.

Des supporteurs de Joe Biden fêtent sa victoire à Miami, le 7 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour avoir accès aux informations des agences fédérales, il faut en effet une décision administrative qui enclenche le processus de transition. Celle-ci pourrait être retardée par le refus du républicain de reconnaître sa défaite, un geste extrêmement difficile pour cet ancien homme d'affaires qui a fait du "succès" le cœur de son discours.
Preuve qu'il n'est pas encore prêt à se retirer, il a encore cité dimanche sur Twitter des allégations d'"élection volée" avant de partir jouer au golf. Des messages immédiatement épinglés par le réseau social.
Les dirigeants internationaux, qui ne semblent pas prendre au sérieux les recours en justice du milliardaire, ont félicité sans attendre Joe Biden pour sa victoire, se disant prêts à travailler avec les
États-Unis pour affronter les "grands défis" du monde.
"Relation souple à la vérité"
Aux
États-Unis en revanche, à de rares exceptions, le camp républicain n'a pas encore franchi ce pas. "Ne concédez rien M. le président, battez-vous", a lancé dimanche 8 novembre le sénateur Lindsey Graham sur Fox News.
"Nous devons protéger notre démocratie avec une transparence complète", a renchéri la "First Lady" Melania Trump.
La plupart des élus du Congrès observent un mutisme absolu depuis 24 heures. Or, leur coopération sera essentielle pour éviter la paralysie des institutions.
"Ca m'est égal" que Donald Trump ne reconnaisse pas sa défaite, a lancé le représentant démocrate James Clyburn sur CNN. "Ce qui m'importe c'est que le parti républicain se lève et nous aide à préserver l'intégrité de notre démocratie."
"On ne changera pas le président (...) il a une relation souple avec la vérité", a pour sa part déclaré le sénateur républicain Mitt Romney, un de ses critiques fréquents.
"Je suis convaincu qu'il se battra jusqu'au bout", a-t-il ajouté. "Mais je suis également sûr qu'une fois tous ses recours épuisés, il acceptera l'inévitable".

AFP/VNA/CVN

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