Joe Biden en visite surprise en Irak

Le vice-président américain Joe Biden a salué le 30 novembre lors d'une visite en Irak la "nouvelle phase" s'ouvrant dans les relations entre Bagdad et Washington, alors que les dernières troupes américaines stationnées en Irak auront achevé leur retrait avant la fin de l'année.

"Comme je l'ai dit, nos troupes quittent l'Irak et nous empruntons ensemble un nouveau chemin, une nouvelle phase dans cette relation (s'ouvre). Une relation, je le souligne à nouveau, entre deux nations souveraines", a déclaré M. Biden à l'ouverture d'une réunion du comité de coordination américano-irakien à Bagdad, qu'il co-dirigera avec le Premier ministre Nouri al-Maliki. "Les États-Unis d'Amérique tiennent leurs promesses", a-t-il souligné au sujet du retrait en cours. "Comme le président (Barack) Obama et le Premier ministre (Nouri) al-Maliki sont convenus lorsqu'ils se sont parlé en octobre, le retrait de nos forces n'est pas seulement dans l'intérêt de l'Irak, c'est aussi dans celui des États-Unis d'Amérique et dans l'intérêt de la relation" bilatérale, a-t-il souligné. "Dans un mois, nos troupes auront quitté l'Irak, mais notre partenariat stratégique rapproché (...) continuera si Dieu le veut", a-t-il poursuivi.

Un tel partenariat comprendra "une relation forte en matière de sécurité, sur la base de ce que ce que vous déciderez qu'elle doit être", a-t-il souligné. "Nous poursuivrons nos discussions avec votre gouvernement sur le contenu de nos arrangements sécuritaires, y compris en matière de formation, de renseignement et de lutte contre le terrorisme", a-t-il dit.

Le comité de coordination américano-irakien jouera un "rôle central dans tous ces efforts, afin de construire ce qui est déjà un vaste partenariat entre nos deux nations", a-t-il estimé.

Le vice-président Biden était arrivé le 29 novembre soir pour une visite surprise en Irak, la huitième dans ses actuelles fonctions.

Selon le programme communiqué par la Maison Blanche, M. Biden doit rencontrer les principaux dirigeants du pays et participer à une cérémonie destinée à "commémorer les sacrifices et les succès des troupes américaines et irakiennes".

Le mouvement du chef radical chiite irakien Moqtada Sadr a organisé le 30 novembre au matin deux manifestations pour protester contre la visite de M. Biden à Najaf (150 km au sud de Bagdad) et à Bassora (450 km au sud de Bagdad).

À Najaf, des centaines de partisans de Moqtada Sadr se sont rassemblés dans le centre-ville en agitant des drapeaux irakiens et en criant "Dehors l'occupant" ou "Nous mourons mais nous ne serons pas humiliés". À Bassora, ils étaient environ 500 réunis dans le Nord de la ville. Parmi eux figuraient des députés irakiens de la mouvance sadriste.

Les États-Unis ont compté jusqu'à 505 bases et 171.000 soldats en Irak. Ils n'ont plus actuellement que sept bases et 13.800 militaires, a indiqué le 29 novembre un porte-parole de l'armée américaine en Irak.

Le départ des troupes américaines suscite des inquiétudes en Irak sur la capacité des forces de l'ordre irakiennes à assurer la stabilité et la sécurité du pays. La semaine passée a été sanglante pour l'Irak, frappé par une série d'attentats qui ont fait au moins 60 morts et des dizaines de blessés.

AFP/VNA/CVN

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