JO-2024 : Paris redevient olympique..., Los Angeles aussi

Après un siècle d'attente et de cuisants échecs, Paris va être officiellement désignée ville hôte des Jeux olympiques 2024, mercredi 13 septembre lors de la 131e session du CIO à Lima, où Los Angeles se verra confier les JO d'été 2028.

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La maire de Paris, Anne Hidalgo, et le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, le 11 septembre à Lima.
Photo : AFP/VNA/CVN

Qualifiée "'d"historique" par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, cette session l'est à plus d'un titre.

Pour Paris d'abord qui, après trois défaites douloureuses -dont la dernière en 2005 face à Londres-2012-, va enfin décrocher les JO, grâce à un dossier calibré pour combler les attentes du CIO, mais aussi un timing et un enchaînement de circonstances hyper favorables.

La ville, où le baron Pierre de Coubertin avait créé le CIO et fait renaître les Jeux olympiques en 1894, accueillera donc la grand messe olympique pour la troisième fois après 1900 et 1924.

La France "le mérite"

"La France mérite ce moment", a estimé dans un entretien Tony Estanguet, le co-président de la candidature parisienne qui dit avoir "hâte d'être au 2 août 2024 pour la cérémonie d'ouverture".

La décision prendra une dimension tout aussi historique pour Los Angeles, déjà hôte à deux reprises des Jeux en 1932 et 1984, et surtout pour le CIO qui rompt avec la tradition en attribuant deux éditions des JO lors d'une même session.

"Dans une telle période, le CIO profitera de la stabilité pour les 11 prochaines années", s'est félicité lundi 11 septembre M. Bach, pour qui cette double attribution représente "une opportunité en or" dans un contexte de raréfaction des candidatures ou d'opposition croissante des populations concernées qui a conduit Boston, Hambourg, Rome et Budapest à renoncer à postuler pour 2024.

Tony Estanguet (droite), le co-président de la candidature parisienne, le 12 septembre à Lima.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette session intervient néanmoins dans un climat tendu pour le CIO, avec tout d'abord une enquête ouverte au Brésil sur des soupçons de corruption dans l'attribution des JO-2016 à Rio.

De plus, le mouvement olympique est loin d'être serein à cinq mois de l'ouverture des Jeux d'hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud, du fait des tensions liées à la Corée du Nord et de l'incertitude qui pèse, comme avant les Jeux de Rio, sur la participation ou non des athlètes russes en raison des accusations de dopage généralisé.

Présenté comme un geste chevaleresque, le renoncement de Los Angeles à briguer 2024 pour accepter 2028 n'est en réalité, selon les observateurs, qu'un acte de résignation. "Il n'y avait aucun élément objectif, aucun argument rationnel pour donner les Jeux 2024 à LA. Paris était favori", avance Étienne Thobois, directeur général de la candidature. Un avis majoritairement répandu au sein du CIO.

Mercredi 13 septembre à 11h00 locales (16h00 GMT), les deux villes auront droit à 25 minutes chacune pour une ultime présentation.

Côté français huit intervenants prendront la parole, dont Tony Estanguet, co-président du comité de candidature et Anne Hidalgo, maire de Paris.

Emmanuel Macron, qui n'a pas fait le déplacement à Lima, prendra la parole dans un message vidéo enregistré de 2 min 30 sec.

Vote à main levée

Les quelque 90 membres du CIO présents éliront ensuite par un unique vote à main levée les deux villes hôtes.

La question qui leur sera posée sera en substance la suivante : "Approuvez-vous l'accord tripartite conclu entre le CIO, Paris et Los Angeles ?".

Il n'y aura donc pas de vote électronique secret comme c'est traditionnellement le cas lors des élections des villes hôtes, et pas non plus de cérémonie d'ouverture de l'enveloppe avec le nom de la ville lauréate.

Après toute la pression d'une campagne incertaine de quatre ans, l'absence de suspense imprime donc une atmosphère particulière à cette session.

"C'est une session que j'attends depuis tellement longtemps qu'il y a énormément de tension et d'enjeu, car on parle de ramener les Jeux en France et à Paris", souligne encore Tony Estanguet.

"Il y a moins de suspense, mais ça ne diminue en rien l'émotion et l'importance de ce moment", ajoute le futur président du Comité d'organisation.

Arrivée seulement dimanche 10 septembre, deux jours après les Français, la délégation américaine, plus discrète, savoure ce résultat qualifié "d'extraordinaire" par Casey Wasserman, le président de la candidature.

"Nous allons célébrer mercredi soir et faire la fête certainement durant tout le week-end à Los Angeles", a-t-il ajouté.

Paris de son côté a réservé le restaurant gastronomique Astrud et Gaston, l'une des meilleures adresses de Lima, pour fêter son succès. Avant une série de festivités à Paris dès jeudi 14 septembre et une réception à l'Élysée.

AFP/VNA/CVN

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