JO-2020 : Cysique redonne le sourire aux Bleus

Grâce à la judoka Sarah-Léonie Cysique, l'équipe de France est assurée d'ajouter une quatrième médaille à son total des Jeux olympiques de Tokyo au terme d'une journée de lundi 26 juillet qui a débuté par une improbable série de désillusions.

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Sarah-Léonie Cysique exulte après s'être qualifiée pour la finale des -57 kg aux Jeux de Tokyo en battant la Canadienne Jessica Klimkait, le 26 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

À 23 ans, Sarah-Léonie Cysique brûle les étapes : programmée pour briller à Paris en 2024 lors des prochains JO, la double médaillée de bronze des Championnats d'Europe peut devenir championne olympique si elle bat la Kosovare Nora Gjakova lundi 26 juillet en début de soirée à Tokyo (mi-journée en France).

Elle repartira du Japon avec au moins une médaille d'argent, le troisième podium pour le judo tricolore après l'argent d'Amandine Buchard (-52 kg) et le bronze de Luka Mkheidze (-60 kg), en attendant les entrées en matière des têtes d'affiche Clarisse Agbégnénou et Teddy Riner.

Malgré des désillusions, l'escrime a fourni la seule médaille d'or du sport français : au lendemain du titre de Romain Cannone, à l'épée, Manon Brunet s'est inclinée en demi-finales du tournoi de sabre, mais peut encore se consoler avec une médaille de bronze.

Cette troisième journée de compétition avait pourtant mal débuté pour les Bleus : Vincent Luis en triathlon, Jordan Sarrou en VTT et Enzo Lefort au fleuret avaient des raisons légitimes de croire qu'ils pouvaient participer à la moisson tricolore, mais leur rêve olympique s'est vite évanouie.

Luis, double champion du monde de triathlon, abordait le rendez-vous de Tokyo parmi les favoris, mais il a vite perdu ses illusions au petit matin. Sorti en tête après la natation, Luis a laissé partir les meilleurs après le premier des quatre tours de 2,5 km de course à pied.

"Pas au niveau" 

"Les dernières semaines, j'avais bien senti que je n'étais pas au niveau pour gagner une médaille olympique, même si j'ai fait une bonne préparation. Je n'avais pas le niveau suffisant et ça s'est vu", a concédé Luis (13e).

Vincent Luis lors de l'épreuve du triathlon aux Jeux de Tokyo, le 26 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'équipe de France de triathlon attend toujours sa première médaille olympique depuis l'apparition de la discipline aux JO en 2000 à Sydney, mais elle pourrait prendre sa revanche dans le relais mixte, programmé samedi 24 juillet.

Deux autres grosses chances de médaille, voire de titre, ont connu aussi une grosse désillusion.

Champion du monde de VTT, Jordan Sarrou a vite lâché prise sur le superbe parcours d'Izu et a terminé 9e, loin du polyvalent britannique Thomas Pidcock, sacré champion olympique devant le Suisse Mathias Flückiger et l'Espagnol David Valero Serrano. Mathieu van der Poel a lui lourdement chuté, dès le premier tour, avant d'abandonner.

En escrime, Enzo Lefort s'est arrêté en quarts de finale du tournoi de fleuret face à l'Italien Daniele Garozzo, champion olympique en titre, qui s'est imposé 15 à 10 au terme d'un duel où le Français a écopé de trois points de pénalité sur des décisions d'arbitrage discutables.

"Il a su me bloquer sur mes points forts, il m'a calmé direct", a admis Lefort, champion du monde 2019.

Éric Delaunay (skeet, tir aux plateaux d'argile) et Martin Thomas (canoë slalom) ont fait naître des espoirs d'or en terminant en tête de leurs qualifications, mais ils ont dû finalement se contenter d'une 5e place.

Du bronze en "ping" ? 

En natation, pas de médaille non plus pour Marie Wattel (100m papillon) ni pour le relais 4x100m messieurs, mais des 6e places.

L'Australienne Ariarne Titmus a créé la sensation en devançant l'Américaine Katie Ledecky en finale du 400m nage libre, privant cette dernière d'un sixième titre olympique. Titmus et Ledecky, favorites des 800m et 1.500m, se retrouveront sur un 200m qui s'annonce explosif.

Pas de surprise en revanche sur le 100m brasse : déjà sacré en 2016 à Rio, le Britannique Adam Peaty, maître incontesté de la discipline, a dominé sa finale de bout en bout.

Il n'y a pas eu de miracle pour l'équipe de France de tir à l'arc, dominée en 8e de finale de l'épreuve par équipes messieurs par les États-Unis du N°1 mondial Brady Ellison.

Pendant ce temps, les handballeurs ont poursuivi leur route sans encombre en battant le Brésil (34-29) au lendemain de leur succès face à l'Argentine. Les choses sérieuses débuteront mercredi face à l'Allemagne.

À suivre, en fin de soirée à Tokyo, le tournoi de double mixte de tennis de table où Emmanuel Lebesson et Jian Nan Yuan tenteront de décrocher le bronze à 20h00 locales (13h00 françaises) face aux Taïwanais Lin Yun Ju et Cheng I-Ching.

Une médaille serait un événement pour le "ping" français qui n'en a remporté en tout et pour tout que deux aux JO.

AFP/VNA/CVN

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