Italie: Salvini arc-bouté sur son refus de débarquer des migrants

Une semaine après le sauvetage de près de 200 migrants par le navire Diciotti, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini poursuit sans relâche son combat pour empêcher le débarquement des quelque 150 adultes encore à bord.

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Des migrants sur le pont du Diciotti, navire des gardes-côtes italiens, le 23 août à Catane, en Sicile.

"Personne ne débarquera en Italie sans mon autorisation", a réitéré jeudi matin 23 août M. Salvini à la radio, assurant refuser que l'Italie ne devienne "un camp de réfugiés" pour le compte du reste de l'Europe.
Le navire Diciotti des gardes-côtes italiens a secouru dans la nuit du 15 au 16 août 190 migrants. Treize d'entre eux ont été débarqués pour des raisons sanitaires sur l'île de Lampedusa, puis le navire a accosté lundi soir 23 août à Catane, en Sicile.
Résolu à empêcher coûte que coûte le débarquement des 177 personnes restées à bord, Matteo Salvini a engagé depuis un bras de fer avec à peu près tout le monde: des magistrats qui enquêtent sur une éventuelle séquestration de personnes au président de la République Sergio Mattarella, inquiet pour l'image de l'Italie, en passant par ses partenaires européens, accusés de ne pas tenir leurs promesses.

Un migrant sur le pont du Diciotti, navire des gardes-côtes italiens, le 23 août à Catane, en Sicile.

"Je ne donne aucune autorisation au débarquement. Si le président de la République veut le faire qu'il le fasse; si le président du Conseil (Giuseppe Conte, chef du gouvernement, ndlr) veut le faire qu'il le fasse. Mais ils le feront sans l'accord du vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur", a écrit mercredi soir 23 août Matteo Salvini sur Facebook.
Dans ce bras de fer, il s'appuie sur les sondages favorables à son parti: la Ligue (extrême droite), est créditée d'environ 30% des intentions de vote, en hausse de plus de 10 points depuis les législatives de mars.
Le procureur sicilien d'Agrigento a ouvert une enquête pour "séquestration de personnes", mais Matteo Salvini fait la sourde oreille.
"Il y a une enquête en cours, on verra, moi j'ai les épaules larges, je pense avoir le consensus de la majorité des Italiens", avait-il ajouté.

AFP/VNA/CVN

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