Israël : Washington prend ses distances sur la construction de colonies

La Maison-Blanche a estimé jeudi soir 2 février que la construction de nouveaux logements en territoire palestinien occupé pourrait "ne pas aider" à résoudre le conflit israélo-palestinien, tout en affirmant n'avoir pas encore pris de position officielle sur le sujet.

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La colonie israélienne de Pisgat Zeev, le 27 septembre 2016 à Jérusalem-Est.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Si nous ne pensons pas que l'existence de colonies est un obstacle à la paix, la construction de nouvelles colonies ou l'expansion de celles existantes au-delà de leurs frontières actuelles pourrait ne pas aider à atteindre cet objectif", a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche dans un communiqué.

Depuis le 20 janvier et la prestation de serment du nouveau président américain, Israël a annoncé la construction de plus de 6.000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, annexée et occupée.

Tandis que l'administration Obama avait critiqué avec force et tenté de freiner jusqu'au bout la colonisation, l'administration Trump s'était jusqu'à présent signalée par son silence.

"Comme le président l'a indiqué à de nombreuses reprises, il espère arriver à la paix à travers tout le Moyen-Orient", poursuit le texte, qui souligne que la nouvelle administration entend "poursuivre les discussions", en particulier lors de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington prévue le 15 février.

Une grande partie de la communauté internationale considère les colonies comme un obstacle majeur à la paix entre Israéliens et Palestiniens, toujours hors de portée.

En Cisjordanie, environ 400.000 colons israéliens mènent une coexistence souvent conflictuelle avec 2,6 millions de Palestiniens.

L'expansion des colonies, poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, grignote le territoire de la Cisjordanie et menace de rendre impossible la création d'un État palestinien indépendant qui coexisterait avec Israël, solution internationale de référence pour résoudre le conflit.

Les prises de position du nouveau locataire de la Maison-Blanche vis-à-vis de l'État hébreu sont scrutées avec attention.

Rompant avec la ligne traditionnellement suivie par les États-Unis, Donald Trump a promis, pendant la campagne, de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine, au grand dam des Palestiniens et de la majeure partie de la communauté internationale.

Mais ces derniers jours, la Maison-Blanche a semblé écarter l'hypothèse d'une annonce imminente sur le sujet.

Israël considère l'ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale conquise et annexée en 1967, comme sa capitale indivisible. Les Palestiniens, qui constituent environ un tiers de la population de la ville, veulent quant à eux faire de Jérusalem-Est la capitale de l'État auquel ils aspirent.

AFP/VNA/CVN

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