Israël frappe Gaza après des tirs de roquettes, un Palestinien tué

L'aviation israélienne a multiplié dans la nuit du1er au 2 novembre les frappes contre des sites présumés du Hamas dans la bande de Gaza, faisant au moins un mort, en représailles à un barrage de roquettes tirées depuis l'enclave palestinienne vers Israël.

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Des manifestants palestiniens le long de la barrière entre Gaza et Israël, le 1er novembre 2019.


Vendredi soir 1er novembre, après le début du shabbat, une dizaine de roquettes ont été lancées vers la ville israélienne de Sdérot (Sud), limitrophe de la bande de Gaza, deuxième incident du genre en deux nuits, après environ six semaines d'accalmie.
L'armée israélienne a annoncé avoir intercepté huit de ces roquettes grâce à son bouclier antimissile "Dôme de fer". Une roquette a toutefois touchée une maison de Sdérot sans faire de blessés, mais causant des dommages matériels, a indiqué la police israélienne.
En représailles, les avions de l'armée israélienne ont bombardé en pleine nuit des "cibles" du Hamas, mouvement islamiste armé qui contrôle la bande de Gaza, enclave où vivent deux millions de Palestiniens sous blocus israélien.
Les frappes, qui ont été entendues du Nord au Sud de la bande de Gaza selon l'équipe de l'AFP sur place, ont touché un site naval, un complexe militaire avec des "simulateurs antimissiles", des "infrastructures souterraines", une fabrique d'armes et un entrepôt d'après l'armée israélienne.
Le ministère de la Santé à Gaza a fait état tôt samedi matin 2 novembre d'au moins un mort, un Palestinien de 27 ans, et d'au moins deux blessés graves dans les bombardements israéliens qui ont aussi causé "d'importants dégâts matériels", selon une source sécuritaire sur place.
Samedi matin 
2 novembre, des Palestiniens s'agglutinaient devant un cratère, profond de plusieurs mètres et creusé dans un sol sablonneux dans le sud de l'enclave, tandis que que d'autres marchaient sur des débris de ciment et de métal, constatant l'étendue des dégâts, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Une source au sein du Hamas a aussi indiqué que le mouvement islamiste avait ouvert le feu contre un avion israélien menant des frappes, qui ont aussi ciblé des installations du Jihad Islamique, un autre groupe armé influent dans la bande de Gaza, selon des responsables sur place.
Fin de l'accalmie 

Des enfants palestiniens marchent autour d'un cratère creusé par une frappe israélienne, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 novembre 2019. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces frappes contrastent avec le calme relatif qui régnait ces dernières semaines le long de la barrière entre Gaza et Israël après un ping-pong de roquettes et de frappes aériennes au mois d'août ayant fait craindre une escalade entre le Hamas et l'État hébreu, qui se sont livré trois guerres dans l'enclave depuis 2008.
Israël tardait à approuver l'entrée de millions de dollars d'aide que le Qatar livre chaque mois à Gaza dans le cadre d'un accord de trêve négocié avec l'ONU, l'
Égypte et ce petit émirat du Golfe qui entretient des relations privilégiées avec le Hamas tout en maintenant des contacts avec l'État hébreu.
Les tirs de roquettes depuis Gaza visaient alors, selon des analystes, à faire pression sur Israël, qui cherchait à éviter une escalade à l'approche des législatives, pour accélérer l'entrée de cette aide dans l'enclave.
Au final, les roquettes et les frappes de représailles se sont tues peu avant les élections israéliennes qui n'ont pas abouti à une victoire claire du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu ou de son rival Benny Gantz, qui était chef de l'armée lors de la dernière guerre de Gaza, en 2014.
Si les bombardements le long de la frontière avaient cessé ces dernières semaines, Gaza restait toutefois le théâtre de heurts, les vendredis, lors de manifestations dénonçant le blocus israélien et demandant le retour des réfugiés palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.
Ces manifestations se concentrent du côté gazaoui de la large barrière contrôlée par l'armée israélienne. Vendredi 1er novembre, plus de 90 Palestiniens ont été blessés par les forces israéliennes lors de ces protestations, dont une cinquantaine par balles, selon le ministère local de la Santé.

AFP/VNA/CVN 

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