Irma rétrogradé en tempête tropicale, mais la prudence reste de mise

Le passage d'Irma, maintenant rétrogradé au rang de tempête tropicale et affaibli, a provoqué l'évacuation de millions de personnes et a privé des millions d'autres d'électricité en Floride, mais semble avoir été moins destructeur que ce qui était craint initialement aux États-Unis.

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Les ouragans Irma (centre) et José (droite) au dessus des Antilles, le 11 septembre.

À Cuba en revanche, à seulement 150 kilomètres du bout de la Floride, le bilan est beaucoup plus grave : au moins 10 personnes sont mortes dans plusieurs provinces.
Les victimes sont âgées de 27 à 89 ans, selon le site internet Cubadebate qui a diffusé l'information, confirmée par la défense civile.
Électrocution, chute d'un balcon sur un autobus, noyade ou effondrement d'habitations : les causes des décès sont diverses, souligne la défense civile, qui rappelle que certaines des victimes n'ont "pas observé les consignes" en "refusant d'être évacuées". L'ouragan a frappé le pays dans la nuit de vendredi 8 septembre à samedi 9 septembre, avant de se diriger vers les États-Unis.
Le précédent bilan faisait état de 27 morts dans les Caraïbes, une région où Irma a été particulièrement dévastateur.
En Floride, seulement trois personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route samedi 9 septembre et dimanche matin 10 septembre.
À 15h00 GMT lundi 11 septembre , l'œil d'Irma se trouvait à 135 kilomètres au nord de Cedar Key, avec des vents soufflants jusqu'à 100 km/h.
Le tempête tropicale devait se diriger, en longeant l'ouest de la Floride, vers le nord de l'État et le sud de la Géorgie voisine dans la journée.
Je n'aime pas l'eau froide
Dans le Sud du "Sunshine state", où l'ouragan était arrivé tôt dimanche matin 10 septembtr en catégorie 4, avec des rafales à 215 km/h, l'heure est maintenant à la constation des dégâts.
La ville de Bonita Springs, dont de vastes zones étaient inondées lundi 11 septembre, était privée de courant, comme toute sa région. Des habitants, de l'eau jusqu'à la taille, tentaient de rejoindre leur domicile, sous un soleil revenu.

Une rue de Bonita Springs en Floride après le passage d'Irma, le 11 septembre.

"Je ne crois pas pouvoir parvenir jusqu'à ma maison. J'aimerais y arriver en marchant mais cela a l'air profond de près d'un mètre et mes bottes ne font que 30 cm", affirmait Sam Parish, un résident local. "Je n'aime pas l'eau froide, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je vis ici", ajoutait-il, non sans humour.
En bordure d'un quartier inondé, des sapeurs-pompiers équipés d'un véhicule tout terrain, débarquaient de leur remorque un canot de sauvetage motorisé. "Ils vont recenser et voir ceux qui sont de retour, ceux qui ont besoin d'assistance, et ce que nous pouvons faire pour les aider", expliquait le lieutenant Don Brazelton.
Au loin, deux résidents progressent à pied dans l'étendue liquide en frappant l'eau foncée avec un bâton devant eux, pour repousser d'éventuels alligators. Plus loin, des poteaux électriques ont été couchés au sol par la furie du vent .
À près de 250 kilomètres au nord, la baie de Tampa semblait avoir été relativement épargnée, alors qu'elle était considérée comme la zone la plus vulnérable du pays face à un phénomène comme Irma.
Au total, 6,2 millions de Floridiens sont toujours privés d'électricité, un chiffre presque aussi important que les 6,3 millions de personnes qui ont reçu l'ordre d'évacuer, l'une des plus grandes évacuations dans l'histoire des États-Unis.

AFP/VNA/CVN

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