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Iran : la centrale nucléaire de Bouchehr à l'arrêt après une "défaillance technique"

La seule centrale nucléaire d'Iran, à Bouchehr, dans le Sud du pays, est à l'arrêt lundi 21 juin pour "quelques jours" après une "défaillance technique" de nature non précisée signalée par l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

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Image satellite fournie par Maxar Technologies le 8 janvier 2020 de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le Sud de l'Iran.
Photo: AFP/VNA/CVN

"À la suite d'une défaillance technique à la centrale de Bouchehr (...) celle-ci a été temporairement arrêtée et déconnectée du réseau électrique national", a indiqué l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) dans un court communiqué publié dans le nuit du 20 au 21 juin.

"Naturellement, après que cette défaillance technique aura été corrigée, la centrale sera rebranchée au réseau électrique national, dans quelques jours", ajoute le court communiqué.

Dotée d'un réacteur de 1.000 MW, la centrale a été construite par la Russie et a été mise en service en 2013.

Bouchehr est un port du Golfe, plus proche des capitales de plusieurs monarchies de la péninsule arabique que de Téhéran, et situé dans une zone sujette fréquemment à des tremblements de terre.

En avril, la région de Bouchehr avait été secouée par un tremblement de terre de magnitude 5,8 selon l'Institut géologique américain USGS. Le séisme avait fait cinq blessés, selon les médias officiels iraniens.

"Toutes les installations, les équipements et les bâtiments de la centrale nucléaire de Bouchehr sont en parfait état et ses activités n'ont pas été interrompues" par le séisme, avait alors indiqué le service des relations publiques de la centrale cité par l'agence officielle Irna.

Vingt centrales nucléaires

Selon la Compagnie nationale de distribution d'électricité, la centrale de Bouchehr fait l'objet de travaux de "réparations" de nature non précisée qui pourraient durer jusqu'à la fin de la semaine, soit vendredi en Iran.

Le drapeau iranien devant la centrale nucléaire de Bouchehr, le 10 novembre 2019 dans le Sud de l'Iran.
Photo: AFP/VNA/CVN

La compagnie a appelé les Iraniens à limiter leur consommation afin de ne pas saturer le réseau en cette période de fortes chaleurs.

En mai, Téhéran et plusieurs grandes villes iraniennes avaient été soumises à des coupures d'électricité en boucle, que les médias locaux avaient attribuées à une forte sécheresse ayant entamé le capital de production d'énergie hydraulique du pays, et à une forte demande de courant pour des activités énergivores de minage informatique.

Le président Hassan Rohani a indiqué fin mai que ces activités de "minage de cryptomonnaies" avaient été interdites jusqu'à la fin de l'été.

En 2016, des entreprises russes et iraniennes ont commencé à construire deux réacteurs de 1.000 MW supplémentaires à Bouchehr.

Important producteur de pétrole et de gaz, la République islamique souhaite bâtir 20 centrales nucléaires à terme afin de diversifier ses ressources énergétiques, afin d'être moins dépendante des énergies fossiles pour sa consommation intérieure.

Après des années de tensions autour de son programme atomique controversé, l'Iran a conclu à Vienne en 2015 un accord avec la communauté internationale offrant à la République islamique un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique, et d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l'ONU.

Mais l'accord a été torpillé en 2018 par la décision de l'ex-président américain Donald Trump de s'en retirer et de rétablir les sanctions américaines que l'accord avait permis de lever.

Des négociations sont en cours à Vienne pour tenter de sauver l'accord en réintégrant les États-Unis.

La solution passe a priori par un allègement des sanctions américaines en échange du retour de Téhéran à une application stricte de l'accord, la République islamique ayant abandonné en riposte au blocus américain la plupart des garde-fous à ses activités nucléaires controversées qu'elle avait acceptés à Vienne.

Situé aux confins de plusieurs plaques tectoniques et traversé par plusieurs failles, l'Iran est une zone de forte activité sismique. Le dernier séisme majeur remonte à novembre 2017 : un tremblement de terre de magnitude 7,3 dans la province de Kermanchah (Ouest) avait fait 620 morts.

AFP/VNA/CVN

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