Iran : au moins 8 morts dans les manifestions antigouvernementales

Au moins huit personnes ont trouvé la mort en Iran alors que le mouvement de protestation ébranlant les villes principales du pays ces derniers jours ne semble pas montrer de signe d'apaisement, selon les médias locaux.

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Une Iranienne dans la fumée de gaz lacrymogène lors de manifestations à l'Université de Téhéran, le 30 décembre 2017.

Au moins sept civils et un policier ont été tués dans les manifestations, parfois violentes, contre les politiques économiques du gouvernement, en particulier les hausses de prix qui s'annoncent.

Trois victimes ont ainsi été enregistrées à Tuiserkan, a indiqué la télévision officielle IRINN TV, citant Saïd Chahrokhi, gouverneur adjoint de la province de Hamedan (Ouest). Un policier a été tué et trois autres ont été blessés par les émeutiers dans la ville de Najafabad, dans la province d'Ispahan (Centre), a indiqué l'agence de presse Tasnim. Enfin, à Doroud (Ouest), quatre personnes ont été tuées lors des émeutes, a confirmé le maire Mashallah Nemati.

Des édifices gouvernementaux, des agences bancaires et des lieux de culte ont été endommagés ou incendiés dans les violences de ces derniers jours, selon M. Nemati. Les protestations ont éclaté jeudi 28 et vendredi 29 décembre 2017 dans les villes principales iraniennes, les manifestants dénonçant la décision du gouvernement d'augmenter le prix des produits de base, notamment le carburant et le pain.

À Téhéran, la capitale, comme dans les villes saintes de Machad, Ispahan et Qom, des personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la politique économique du gouvernement du président Hassan Rohani. Les responsables provinciaux ont indiqué que les manifestations étaient illégales, appelant à l'intervention de la police.

L'inflation et le chômage sont les principaux défis sur la route des réformes économiques menées par le président Rohani. Selon le Centre iranien des statistiques, le taux de chômage est de 12,4%.

La semaine dernière, l'ayatollah Ali Khamenei, guide spirituel de la Révolution islamique, a appelé le gouvernement à résoudre sérieusement les problèmes économiques du pays. Un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a indiqué lundi 1er janvier que Moscou espérait que ce mouvement de protestation dans le pays ne dégénère pas en de violences graves. Il a également souligné que toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Iran serait inacceptable.

Xinhua/VNA/CVN

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