Inquiète pour l'économie européenne, la Bourse de Paris dégringole 

La Bourse de Paris a clôturé en nette baisse (-2,03%) vendredi 22 mars, rattrapée par les inquiétudes au sujet de l'économie européenne après la publication d'indicateurs d'activité PMI au-dessous des attentes.

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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense.
Photo: AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a cédé 108,93 points à 5.269,92 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,4 milliards d'euros. La veille, il avait fini sur une note hésitante (-0,07%).

Sur la semaine, l'indice a perdu 2,50%, ramenant ses gains depuis le 1er janvier à 11,40%. La cote parisienne avait débuté légèrement dans le vert, avant de ployer, emportée par une série d'indicateurs PMI, en France et en Allemagne notamment, montrant une diminution de l’activité. Le recul n'a eu de cesse de s'accentuer par la suite.

"Le marché s'est clairement retourné à la parution des indices PMI en France puis en Allemagne en particulier ceux concernant l'activité manufacturière qui sont non seulement significativement inférieurs aux attentes et en décroissance", a affirmé Daniel Larrouturou, directeur général délégué chez Diamant bleu Gestion.

France: l'indice s'est établi à 48,7 points

L'indice PMI pour le secteur manufacturier allemand, qui mesure la croissance de l'activité, s'est inscrit à 44,7 en mars, tandis que les analystes tablaient sur 48. Lorsque l'indice est inférieur à 50, cela signifie que l'activité diminue.

Dans la zone euro, le PMI pour l'ensemble du secteur privé a reculé à 51,3 points en mars, contre 51,9 en février, contre une légère hausse à 52 points attendue. Et en France, l'indice s'est établi à 48,7 points. "C'est un rappel à la réalité pour des indices qui sont beaucoup montés, grâce à l'espoir d'un accord sino-américain et aux banques centrales accommodantes mais en négligeant les statistiques", a-t-il ajouté. La dernière forte baisse datait du 7 février, jour où la commission européenne avait révisé ses prévisions 2019 pour la zone euro, a noté l'expert.

"Le Brexit est également resté en toile de fond, même si les marchés n'anticipent pas encore une sortie sans accord. Ils voient bien que la Commission européenne n'a pas la volonté d'acculer les Britanniques dans une impasse", selon lui.

Jeudi soir 21 mars, les dirigeants européens ont accordé au Royaume-Uni deux options pour un report du Brexit au-delà de la date initialement prévue du 29 mars, fixant désormais l'échéance au 12 avril. Selon cette offre, si les députés britanniques approuvent la semaine prochaine l'accord de divorce conclu en novembre avec l'UE, la date du Brexit sera reportée jusqu'au 22 mai.

En cas de nouveau rejet, Londres aura jusqu'au 12 avril pour décider d'organiser des élections européennes. Ce qui lui permettrait alors de demander un nouveau report dont la durée n'a pas été fixée. La Première ministre va devoir à présent soumettre son accord de retrait la semaine prochaine, aux députés, à une date encore non fixée.

AFP/VNA/CVN

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