Infrastructures de communication : le grand virage

L’an passé, tandis que de nombreux secteurs économiques ont rencontré beaucoup de difficultés, la construction d’infrastructures de communication a connu une forte croissance. Un essor dans lequel les banques méritent une mention spéciale.

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L’autoroute Nôi Bài-Lào Cai. Photo : Huy Hùng/VNA/CVN

L’an dernier, le réseau bancaire a réservé des fonds d’investissement non seulement aux projets de construction d’axes de communication stratégiques mais aussi à des routes provinciales. Une série de grands projets d’infrastructures de communication récemment mis en œuvre a bénéficié de prêts bancaires. Ainsi le projet de restauration de la rue Phap Vân- Câu Gie (Hanoi) sous forme de BOT (Construire, Exploiter et Transférer) a bénéficié de 5.909 milliards de prêts de la Banque commerciale par actions de l’industrie et du commerce du Vietnam (VietinBank).
Prêts à taux préférentiels
Fin août 2014, la VietinBank a aussi accordé 1.688 milliards de dôngs de prêts au projet d’élargissement de la Nationale No1 dans la province de Ninh Thuân (Centre). La Banque par actions du commerce extérieur du Vietnam (Vietcombank), autre géant du secteur bancaire, a octroyé 10.413 milliards de dôngs au projet de construction de la route reliant l’aéroport de Tho Xuân à la Zone économique de Nghi Son, province de Thanh Hoa (Centre). Un projet mis en chantier fin août 2014 sous forme de BT (Bâtir et Transférer). En dehors des grandes banques étatiques, les petites banques par actions ont aussi soutenu de nombreux projets d’ouvrages de communication. Ainsi la Banque commerciale par actions Saigon-Hanoi (SHB) a décidé d’accorder1.300 milliards de dôngs de prêts à taux préférentiel sur 15 ans à la compagnie par actions de la construction N°2 pour la restauration de la Nationale N°38 (tronçon reliant de la Nationale N°1 à la Nationale N°5 dans la province de Hai Duong, Nord).
Le vice-directeur général d’une banque commerciale étatique : «Dans le contexte actuel, si les prêts réservés aux entreprises connaissent une lente croissance, ceux pour les projets d’infrastructures de communication sont en plein boom, bénéficiant à la fois aux banques et aux investisseurs». Selon lui, «les besoins en fonds pour les infrastructures de communication au Vietnam sont importants. Par rapport à beaucoup de pays de la région ASEAN, celles-ci sont peu développées, avec des conséquences sur le développement économique».
La qualité des ouvrages, priorité N°1
En 2014, le ministère des Transports et des Communications a achevé et mis en service 50 ouvrages d’infrastructures de communication, qui devraient booster le développement économique local comme national, à l’image des autoroutes Nôi Bài - Lào Cai, Hanoi - Thai Nguyên (Nord), Hô Chi Minh- Ville- Long Thành - Dâu Giây (Sud)…

L’aérogare T2 relevant de l’aéroport international de Nôi Bài (Hanoi), inauguré le 4 janvier 2015.

La qualité a figuré au cœur des préoccupations. Ainsi l’année dernière, le ministère a sanctionné des maîtres d’œuvre pour des fautes graves commises dans le projet d’autoroute Hô Chi Minh-Long Thành-Dâu Giây. Il a notamment demandé à la Compagnie générale d’investissement et de développement des autoroutes du Vietnam (VEC) de ne plus faire appel à un maître d’œuvre sud-coréen jugé incompétent.
En outre, ce ministère a pris des mesures énergiques afin d’améliorer la qualité des ouvrages, informé les usagers des ouvrages de mauvaise qualité et sanctionné les manquements. Les maîtres d’œuvre concernés ont été remplacés et sont désormais «blacklistés». Car, selon le directeur général de la VEC, Mai Tuân Anh, «la mauvaise qualité d’une tranche des travaux influe sur tout l’ouvrage».
D’après Trinh Xuân Cuong, du groupe de conseillers du ministère des Transports et des Communications, «il faut reconnaitre que la surveillance de plusieurs projets a été insuffisante, influant directement sur la qualité des ouvrages». Les résultats des inspections menées ces derniers temps montrent que la mauvaise qualité des ouvrages est imputable aux activités de conseil et de surveillance. Le vice-ministre des Transports et des Communications, Nguyên Hông Truong, a fait savoir que l’année dernière, 14 maîtres d’œuvre, cinq unités chargées de la conception, dix de la surveillance et quatre comités de gestion de projets ont été sanctionnés pour des manquements dans la qualité et le rythme des travaux.
Le ministère des Transports et des Communications a confié au Département de gestion de la construction et de la qualité des ouvrages de communication la mission de surveiller la qualité des ouvrages et de créer des «numéros verts» pour recueillir les avis des habitants sur cette question. «L’assurance de la qualité et du rythme des travaux des ouvrages de communication est une tâche prioritaire du ministère des Transports et des Communications», considère le ministre des Transports et des Communications, Dinh La Thang. Ainsi, le délai de garantie d’un ouvrage a doublé, quatre ans contre deux. Trois mois avant l’expiration du délai, une mission sera créée pour contrôler une nouvelle fois la qualité. Les adjudicataires devront prendre en charge tous les frais de réparation. Cette mesure contribuera à élever leur responsabilité et la qualité des ouvrages.

Huong Linh/CVN

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