Indonésie: le bilan monte à plus de 1.200 morts

Le bilan du violent séisme suivi d'un tsunami en Indonésie a été revu à la hausse mardi 2 octobre, avec au moins 1.234 morts aux Célèbes, où la police s'efforce de mettre fin aux pillages.

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Les débris à Loli Pesuah, à Donggala, le 2 octobre, quatre jours après le séisme et le tsunami qui a frappé l'Indonésie.

"À 13H00 (06H00 GMT) le dernier bilan disponible est de 1.234 morts", a indiqué Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes au cours d'un point presse. La catastrophe qui a frappé vendredi 28 septembre la localité de Palu, où vivent 350.000 habitants sur la côte occidentale des Célèbes, a aussi fait 61.867 déplacés.

Alors que les autorités avaient toléré ces derniers jours que la population se serve dans les magasins devant le manque d'approvisionnement et l'aide qui tardait à venir, la police a arrêté mardi 35 personnes pour avoir volé des ordinateurs et de l'argent et s'est engagée à arrêter les pillages.

Même si l'aide humanitaire commence à arriver, les survivants doivent toujours affronter la faim et la soif. Vivres et eau potable sont rares. Et le carburant devient un objet de convoitise.

Des gens crapahutent sur les décombres à la recherche de tout ce qui pourrait être récupérable, d'autres se pressent autour de rallonges électriques dans les quelques bâtiments disposant encore de courant. D'autres encore patientent pour recevoir l'eau, l'argent ou l'essence acheminés par un convoi de l'armée.

"Le gouvernement, le président sont venus, mais ce dont nous avons réellement besoin, c'est d'eau et de nourriture", a expliqué Burhanuddin Aid Masse, 48 ans. Les secours manquent d'équipements lourds. Ils peinent également du fait de la coupure des routes et de l'ampleur même des dégâts.

Accès difficile

L'armée indonésienne dirige les secours mais à la suite d'un appel du président, des ONG internationales ont également dépêché des équipes sur le terrain. La Croix-Rouge a annoncé mardi 2 octobre avoir fait une découverte macabre dans une église du centre des Célèbes balayée par une coulée de boue: "Trente-quatre corps au total ont été retrouvés", a déclaré Aulia Arriani, une porte-parole. L'âge exact des victimes n'a pas été précisé dans l'immédiat.

Un survivant du tsunami devant le corps de sa femme retrouvé parmi des dépouilles, le 2 octobre à Palu.

Initialement, 86 jeunes qui participaient à un camp d'étude de la Bible dans le Centre de formation de l'Église de Jonooge avaient été portés disparus. Le sort de ceux dont les corps n'ont pas été trouvés était inconnu dans l'immédiat.

Le district montagneux de Siri Biromaru, au sud-est de Palu, est difficile d'accès et les secouristes sont confrontés à une marche exténuante pour récupérer les victimes. "Le problème le plus important, c'est de marcher dans la boue pendant une heure et demie tout en portant les corps", a expliqué Mme Arriani.

L'Indonésie est le pays musulman le plus peuplé du monde mais compte des minorités religieuses, y compris chrétiennes parmi ses 260 millions d'habitants.


AFP/VNA/CVN

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