Immeuble effondré à Bordeaux : une femme décédée, son compagnon toujours hospitalisé

Une femme de 88 ans a été retrouvée morte samedi 6 février après-midi et son compagnon de 89 ans était toujours hospitalisé, après l'effondrement "apocalyptique" de leur immeuble du centre de Bordeaux soufflé au matin par une violente explosion, probablement due au gaz.

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Explosion dans une rue de Bordeaux le 6 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

La préfecture de la Gironde a confirmé le décès de la victime retrouvée après une journée d'intenses recherches au milieu des ruines de l'immeuble, dans des conditions d'accès difficiles et dangereuses pour les secours.

Son compagnon de 89 ans qui avait été évacué à l'hôpital dans un état grave "va mieux" et son pronostic vital n'était plus engagé, a indiqué une source proche des secours jointe par l'AFP en début de soirée.

Les équipes de pompiers, guidées par leurs chiens, ont pu "localiser" peu avant 16h00 la femme de 88 ans qui ne présentait "pas de signe de vie", avait auparavant indiqué à la presse le lieutenant-colonel des pompiers de la Gironde, Philippe Esselin. Selon un porte-parole des pompiers, les secours sont parvenus à l'extraire des amas de décombres peu avant 20h00.

La violente explosion entendue peu après 08h00 - aux origines indéterminées mais qui pourrait être due au gaz - a littéralement soufflé ce petit immeuble en pierre de taille situé au 66 rue Borie, dans le quartier central des Chartrons. Il comprenait un parking automobile au rez-de-chaussée et deux étages partiellement habités.

Philippe, 50 ans, dont la fenêtre donne sur les étages effondrés, a raconté à l'AFP avoir "entendu un bruit assourdissant" de "fracas", mais qui ne ressemblait toutefois pas "une explosion" selon lui.

"J'ai ouvert la fenêtre et j'ai vu un spectacle apocalyptique", a-t-il relaté, ému. Son voisin de 89 ans se trouvait "en pyjama sur son lit, le regard hagard, le visage en sang", appelant "à l'aide". "Il n'avait plus de toit sur la tête. Il est resté quelques minutes comme ça et il a perdu connaissance", selon ce témoin.

Le bilan qui faisait état au départ de deux personnes disparues et de trois blessés a évolué dans la matinée.

Localisation de l'explosion survenue dans un immeuble de Bordeaux
Photo : AFP/VNA/CVN

Quelque 75 pompiers assistés de cinq équipes cynophiles et d'une unité de déblaiement et de consolidation, ont été dépêchés sur les lieux bouclés par un important périmètre de sécurité.

Sous l'effet du souffle, "les adresses adjacentes ont en partie été atteintes par l'explosion initiales avec des dégradations importantes", a précisé le lieutenant-colonel des pompiers.

Dans ce quartier de petits immeubles anciens, plusieurs vitrines de commerce ont volé en éclat et des centaines de tuiles émiettées parsemaient la rue.

"Un grand boum"

Onze personnes, choquées, ont été évacuées des immeubles voisins et seront relogées par des proches ou se verront proposer des "solutions de relogement", a indiqué sur place le maire écologiste Pierre Hurmic.

Devant le centre d'accueil improvisé dans un bureau de poste, Lucie Perrouault, 21 ans, apprentie, qui se trouvait avec son petit ami au 64, juste à côté, a raconté : "Le verre de notre fenêtre a été soufflé sur nous, on a marché sur du verre et mon copain a été blessé. On est tous sortis dans la rue, les pompiers étaient là cinq minutes après l'explosion. La rue a été évacuée".

Mael, 38 ans, qui n'a pas été blessé, vit aussi au 64 : "Je dormais et j'ai entendu un grand boum. Ma baie vitrée a explosé. Sur ma terrasse il y avait des débris de tuiles et le plafond de ma salle de bains est tombé. Je suis sorti et j'ai vu qu'un appartement avait été soufflé".

Les premières constatations suggèrent une explosion d'origine accidentelle due au gaz, qui a été coupé dans le secteur, selon les secours et la préfecture.

D'après l'opérateur Regaz, l'immeuble sinistré n'était "plus raccordé au gaz depuis avril 2013", mais à cette adresse "des bouteilles de gaz ont été sorties" par les pompiers. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre.


AFP/VNA/CVN

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