Île-de-France : les transports surutilisés mardi, délaissés vendredi, selon une étude

Les transports en commun ferrés d'Ile-de-France (métro, tramway, RER, Transilien) sont aussi utilisés qu'avant la crise sanitaire le mardi, et largement délaissés le vendredi, conséquences des nouvelles habitudes du télétravail, selon une étude de l'Institut Paris Region, l'agence d'urbanisme régionale, présentée mardi 30 novembre.

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Dans le métro parisien.
Photo : AFP/VNA/CVN

Si les écarts de fréquentation entre les jours ouvrés existaient déjà avant la pandémie, le déséquilibre "s'est considérablement accentué" depuis, avec un niveau de fréquentation à l'heure de pointe vendredi matin inférieur à 24% à ceux des mardis, selon les traces GPS des voyageurs de trois axes de déplacement francilien analysées par le bureau d'études Kisio.

Alors que la fréquentation des trains franciliens est revenue, en septembre et octobre, à 80% de celle de l'avant-COVID, "on a toujours des suroccupations, surtout le mardi et jeudi", estime Sylvie Charles, directrice générale de SNCF Transilien associée à l'étude.

"Cet écart est vraisemblablement attribuable aux nouvelles habitudes du télétravail", estime l'Institut Paris Region. "Avant, le jour creux c'était le mercredi", traditionnel jour pour s'occuper des enfants, a souligné son directeur Fouad Awada. "Aujourd'hui, c'est le vendredi, (...) quand l'envie de prendre les transports est moins forte."

Selon une simulation, la fréquentation le jeudi devrait augmenter pour dépasser à long terme celle du mercredi. "On risque d'avoir des trains trop chargés mardi et jeudi et de la place lundi et vendredi", a commenté Sylvie Charles.

L'étude préconise une réduction de la fréquentation "de 5 à 10%, selon les lignes, par rapport à la situation d'avant-COVID" et d'étendre aux jours ouvrés le "travail de lissage" des heures de pointe engagé avant la crise entre la région, les acteurs du transport et ceux drainant de nombreux déplacements (grandes entreprises, universités...).

L'étude fait également le constat "d'une reprise plus rapide du trafic routier" en Île-de-France, qui a même dépassé son niveau d'avant-crise : début octobre, il était de près de 10% supérieur à celui de mars 2020, et le nombre de kilomètres de bouchons avait bondi de 33%.

Alors que Paris enregistrait un solde de 1.500 ménages arrivés de province en 2016, la capitale en perd désormais 300 au profit de cette même destination, selon le courtier en ligne Pretto pour lequel l'exode de Paris vers la petite couronne se poursuit avec la crise, tandis que ceux de la petite vers la grande, et des deux couronnes vers la province se sont amplifiés.

AFP/VNA/CVN

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