Hôi An, non seulement la ville des lanternes...

Le vieux quartier de Hôi An est célèbre depuis longtemps et maintenant nous avons l’occasion d’y venir pour la première fois. Immédiatement, nous sommes fascinées par la beauté de cet endroit.

Le rideau floral sur les anciennes maisons.

Il nous semble être au paradis en voyant la végétation exubérante des bougainvillées ainsi que les lanternes colorées suspendues qui ajoutent encore à la beauté des anciennes maisons à ossature de bois. Ces fleurs forment comme un rideau floral rendant ce coin de rue plus poétique et charmant. Mais, quand le soir tombe, le charme des bougainvillées s'estompe laissant la place à la magie des lanternes qui s'illuminent. En se promenant lorsque les lanternes sont allumées, entre la lumière et l'obscurité, on peut se croire revenu dans les temps anciens.

Quartier historique de Hôi An

Le matin, le vieux quartier se teinte de brun jaune - la couleur typique de Hôi An : couleur inchangée, mais s’estompant au fil du temps. Cette couleur unique fait penser aux temps anciens et rend un peu nostalgique. C'est dans ce vieux quartier que les gammes de couleurs sont les plus belles. La combinaison entre la coloration solaire, le coloris mural et la palette riche des lanternes, crée un charme particulier.

Ce matin-là, nous nous sommes promenées sans fatigue en profitant du rythme tranquille. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette ville chargée d’histoire, avec son patrimoine que sont ses vieilles maisons de style vietnamien, japonais et chinois. C'est ce mélange qui fait la singularité et la beauté de cette ville où tous ces styles cohabitent harmonieusement.

Les habitants accueillants et honnêtes

Mon amie et la veille batelière.

Je fais des études et vis à la capitale où il y a toujours l'effervescence, les klaxons, les gratte-ciel, la pression. En fait, la vie est très trépidante dans les grandes villes où les gens sont empressés de rivaliser. Au seuil de la maturité, je suissceptique de tout le monde, même de moi-même. Je me demande toujours s'ils se trompent ou s'ils me trahissent et peu à peu je m' habitue à ce mauvais comportement. Mais à Hoi An, je retrouve un mode de vie simple et chaleureux grâce à ces habitants. Ils me paraissent vraiment sincères, amicaux et sympathiques.

Je me souviens de petites rencontres sans importance mais chaleureuses à Hoi An, toujours pleines de la gentillesse d'inconnus. Lorsque nous demandions notre chemin, tout le monde était très enthousiaste, même ils étaient disposés à nous guider. Je me souviens encore de la vendeuse de rue adorable avec son rire joyeux. De temps en temps, il y avait des gardes de sécurité dans le vieux quartier. À ce moment-là, elle nous a dit en souriant : "Vous vous asseyez et mangez ici" et elle est repartie à la hâte avec sa marchandise portée sur l’épaule avec une palanche. Je sentais son optimisme et son courage.

Elle avait confiance en nous, des inconnues. Ou dans une boutique de souvenirs, nous avons vu un petit garçon aidant sa mère à vendre. Chaque fois que nous avons demandé le prix d'un article, il a gazouillé d'une voix aimable de la province de Quang Ngai : "Attendez-moi une minute, je vais demander à ma mère”. Malgré les nombreuses fois où nous l'avions interpellé, le garçon était toujours joyeux et enthousiaste. La gentillesse des habitants de Hôi An est une des raisons pour lesquelles je suis tombée amoureuse de cet endroit.

Les vieux bateliers sur la rivière Thu Bôn

Notre cursion sur la rivière de Thu Bôn.

En marchant sur les berges de la rivière Thu Bôn, nous avons rencontré un couple de vieux bateliers. Ils étaient assis sur un petit sampan portant une pancarte écrite en anglais et vietnamien : "50.000 dôngs/personne". C’était une pancarte en papier que quelqu’un avait écrit pour eux. Ils étaient très vieux aux cheveux gris, comme mes grands-parents. La batelière portait un ancien chapeau conique alors que le batelier tenait des rames aux flancs du bateau. C’était une journée très ensoleillée, mais ils ont interpellé les passants pour proposer leurs services. À ce moment-là, même s’il y avait beaucoup de bateaux plus gros, nous avons grimpé sur leur petit bateau car nous compatissions avec eux.

En faisant cette excursion, nous avons eu une petite conversation. Tous les deux avaient l'air vieux, mais je ne pensais pas qu'ils soient si âgés. Il avait 79 ans et elle avait 89 ans. Ils sont bateliers depuis cinq ans. Leur vie est assez précaire car il y avait tantôt quelques clients, parfois aucun. Ces bateliers avaient une défaillance de l’ouïe à cause de leur âge. Alors, malgré leur pancarte écrite 50.000 dôngs/personne, ils hochaient la tête avec un sourire optimiste et sincère pour n'importe quel prix.

Assis dans le bateau, nous n'avons pas osé nous lever ou bouger car nous avions peur de le renverser. Nous avons prié le batelier d'essayer de voguer, mais c'était vraiment difficile. Les rames lourdes et la résistance de l'eau rendaient la nage plus difficile. Mais, finalement, le capitaine a manié les rames d'une façon rythmique, poussant le bateau en avant. Parfois, j'ai demandé à la batelière : "Est-ce que vous êtes fatiguée?". Elle a seulement souri et tapoté mon dos comme si j'étais sa petite-fille. Ils étaient les bateliers les plus vieux que j'ai vus.

Je pense qu'à un tel âge, ils méritent d'avoir une vieillesse tranquille et confortable. Pourtant, les bateliers font ce travail quotidiennement, sous le soleil parfois jusqu'à 38-40 degrés à Hôi An. Ils sont quand même optimistes et courageux: le sourire de la batelière était toujours présent durant notre excursion. J'admire la vigueur, la vigilance du batelier et l'optimisme, la bonhomie de la batelière. Je suis aussi touchée par leur amour: ensemble, ils surmontent les difficultés pour une vie meilleure. Si vous venez à Hôi An et les voyez près du pont sur la rivière Thu Bôn, faites une promenade en barque avec eux pour contempler le visage aimable du batelier et le sourire édenté resplendissant de la batelière et surtout, faire que leur journée soit moins dure.

Bùi Thi Câm Dung/CVN
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