Hô Chi Minh-Ville : une exposition met à l'honneur 17 faux tableaux

Après une réunion à huis clos le matin du 19 juillet, le Musée des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville a présenté une annonce dans laquelle il présente ses excuses au public, en raison de ce que les 17 œuvres de l’exposition «Les tableaux qui reviennent d’Europe» sont des faux.

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La laque poncée «Trois filles» présentée à l’exposition «Les tableaux qui reviennent d’Europe», un faux selon les experts.
Photo : VnExpress

Les expertises initiales effectuées par le Musée des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville ont conclu à 15 fausses œuvres et des suppositions de signature pour les deux restantes, de Ta Ty et Sy Ngoc. Toutes ont été saisies pour les besoins de l’enquête.

Cette réunion comprenait Vi Kiên Thành, chef du Département des beaux-arts, de la photographie et de l'exposition, et un comité d’experts composé de peintres, sculpteurs et experts en beaux-arts, outre les dirigeants de ce musée, la fille et le beau-fils du peintre Ta Ty, ainsi que le peintre Thành Chuong.

Opinions d’experts

L’exposition «Les tableaux qui reviennent d’Europe», du collectionneur Vu Xuân Chung, a eu lieu du 10 au 21 juillet.

Elle portait sur 17 œuvres du quatuor légendaire de la peinture vietnamienne que sont Nguyên Tu Nghiêm, Duong Bích Liên, Nguyên Sáng et Bùi Xuân Phái, ainsi que de Nguyên Tiên Chung, Nguyên Sy Ngoc et Ta Ty, tous diplômés de l’École supérieure des beaux-arts d'Indochine.

D'après Vi Kiên Thành, 14 œuvres de laque poncée sont d’une exécution caractéristique du Sud, alors que les artistes sont du Nord.

Trinh Xuân Yên, directeur adjoint du Musée des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville, a annoncé avoir travaillé avec l’Office du Sud du Département de la sécurité de l’information et des communications (A87) du ministère de la Police, ainsi que le Bureau de la sécurité politique intérieure (PA 83) de la Police de Hô Chi Minh-Ville, afin de déterminer les modalités de traitement de cette affaire.

Selon des experts, l’œuvre de laque poncée Trois filles n’est pas de Duong Bích Liên.

Mme Châu, fille du peintre Ta Ty, a affirmé que la signature de son père était exclusivement dans le coin inférieur droit de ses tableaux, alors que son tableau désormais supposé la portait à gauche... Et le peintre Thành Chuong a mis fin aux discussions en affirmant que ce tableau signé Ta Ty était de lui, tous justificatifs de son œuvre originale comme de sa paternité à l’appui.

Le collectionneur Vu Xuân Chung, propriétaire de ces tableaux, a indiqué avoir acquis ces 17 œuvres auprès de Jean-François Hubert, un expert en art asiatique et vietnamien de chez Christie’s Hong Kong (Chine), lequel lui avait remis 17 certificats d’authenticité. Mais, de fait, Jean-François Hubert ne travaille pas ou plus chez Christie’s Hong Kong.

L’enquête suit son cours.


Hoàng Phuong/CVN

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