Coronavirus
Hanoï : écoles fermées, casse-tête pour les parents

Face à l’épidémie du nouveau coronavirus (nCoV), Hanoï a décidé de poursuivre la fermeture des écoles jusqu’au 16 février. Une annonce qui chamboule l’organisation des familles.

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Une classe à Hanoï avant la fermeture des écoles.

Ces derniers jours, Mme Vui, vendeuse d’une boutique de vêtements à l'arrondissement de Câu Giây, ne peut pas se concentrer sur son travail. Régulièrement, elle appelle sa fille aînée à la maison pour s’assurer que tout va bien. "J’ai trois enfants, deux filles de 14 ans et 9 ans et un garçon de 5 ans, qui restent à la maison. Ma fille aînée doit s’occuper de tout : faire la cuisine et prendre soin des deux plus jeunes. Je suis très inquiète", a partagé Mme Vui.

Divorcée, elle s’occupe seule de ses trois enfants. "Normalement, les enfants vont à l’école. Je travaille en boutique de 8h00 jusqu’à 16h00. Maintenant, c’est bien plus compliqué. Si je reste à la maison pour m’occuper de mes enfants, je n’aurai pas de salaire. Je n’ai pas d’autre choix", a-t-elle confié.

Mme Vui n’est pas un cas isolé. La fermeture des écoles est devenue un véritable casse-tête pour les familles. Pourtant, la plupart des personnes interrogées jugent nécessaire l’interruption du fonctionnement des établissements éducatifs. "Cette décision du Service municipal de l’éducation et de la formation est juste. Elle contribue à prévenir d’une éventuelle contamination du virus ncoV dans la communauté et protéger la santé des élèves. Par ailleurs, les écoles ont le temps de mettre en place les mesures d’hygiène", a souligné Lê Thi Thanh Huyên, dans l’arrondissement de Hà Dông. "Au départ, j’étais contre cette décision. Désormais, je comprends l’urgence de la situation en raison du nombre de morts en Chine. Je suis tout-à-fait d’accord avec les autorités", a-t-elle ajouté.

Pour pallier à ce problème, Mme Huyên a fait appel à ses parents qui vivent dans l’arrondissement de Hai Bà Trung. "Je suis obligée de confier mes enfants à mes parents. Les deux enfants de ma petite sœur restent aussi à la maison. Aujourd’hui, mes parents sont responsables des quatre en même temps, a informé Mme Huyên. Ils m’ont avoué qu’ils étaient très fatigués à cause des enfants. Mais pour le moment, je n’ai pas de meilleure solution".

Nguyên Thi Ngoc Thuy, directrice d’une agence de communication située dans l’arrondissement de Ba Dinh, partage la garde de ses deux enfants avec son mari. Elle reste à la maison le matin et son mari, l’après-midi. Normalement, son aide-ménagère travaille quotidiennement de 16h00 à 20h00. Maintenant, elle est mobilisée à partir de 12h00. "La santé des enfants est importante. C’est pour quoi, les parents doivent s’arranger pour s’adapter à la situation", a insisté Mme Thuy.

Chaque famille essaye comme elle de trouver une solution. D’autres emmènent leurs enfants au bureau ou les envoient dans leur pays natal.

Que font les enfants à la maison ?

L'école transmet régulièrement les exercices aux élèves.

"L’école de mon fils transmet chaque jour les leçons et les exercices de mathématiques, de littérature et d’anglais par email. Il doit les faire et ensuite je les renvoie aux enseignants en fin de journée", a informé Nguyên Thi Ngoc Thuy.

"J’ai fait un calendrier pour mes enfants dans lequel j’écris clairement les heures pour faire les leçons, la lecture et jouer au piano", a partagé Lê Thi Thanh Huyên.

Certaines écoles et centres de langue ont même inauguré des cours en ligne, permettant aux élèves de poursuivre leurs études.

Actuellement, 57 provinces et villes ont décidé de continuer de fermer les écoles du 10 au 16 février, une province au 11 février et 5 autres n’ont pas encore décidé du retour à l’école des enfants. Les établissements scolaires informent continuellement les enseignants et les élèves sur l’état de la situation.

Texte et photos : Vân Anh/CVN

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