Guerre commerciale: les cultivateurs américains de soja entre deux feux

Terry Davidson est une victime collatérale de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine: avec la hausse des droits de douane sur le soja américain, ce fermier de l'Illinois pourrait voir se fermer les portes de son principal marché.

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Terry Davidson, un cultivateur de soja, montre une gousse le 6 juillet à Harvard (Nord).

Washington a imposé vendredi 6 juillet des tarifs douaniers sur 34 milliards d'importations chinoises. Pékin a répliqué avec une taxe de 25% sur des centaines d'importations américaines, dont le soja. Une mesure qui devrait fortement réduire la compétitivité du "made in USA".
"Nous avons survécu depuis les années 1800 et on cultive encore, je pense qu'on continuera", dit à l'AFP M. Davidson, 41 ans, qui appartient à la cinquième génération de fermiers de Harvard, bourgade située à deux heures de route au nord de Chicago (Nord).
Mais comme d'autres cultivateurs de l'Illinois, premier producteur national de soja avec 43.000 fermiers, il est pris entre deux feux et ignore si les taxes chinoises vont affecter les prix de ses récoltes. "D'autres pays tentent de gonfler leurs stocks de soja américain. Ils prennent la place de la Chine", explique-t-il pour rester optimiste.
La Chine est le plus important acheteur de soja américain: elle en a commandé pour 12 milliards de dollars en 2017, soit environ 30% de la production du pays. Le soja, peu cher à produire et en forte demande à l'étranger, a permis aux agriculteurs du Midwest de garder la tête hors de l'eau, malgré les aléas économiques et climatiques.
À Harvard, il recouvre des centaines d'hectares. Sur les terres de la famille Davidson, il représente la moitié de la production, avec le maïs. Les plants font déjà un mètre de haut et les gousses commencent à apparaître en ce début juillet. La récolte est prévue au début de l'automne.
Terry Davidson n'a pas de capacité de stockage et devra vendre sa production juste après la récolte, à n'importe quel prix. Là encore, il reste optimiste: "nos plus grands clients chinois n'ont jamais mentionné les taxes sur le soja et je ne suis pas inquiet, car ce sera terminé à la saison des récoltes".

AFP/VNA/CVN

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