Guatemala: recherches suspendues autour du Volcan de Feu, ouverture d'une enquête

Les recherches de disparus autour du Volcan de Feu au Guatemala ont encore une fois dû être suspendues jeudi 7 juin pour raisons de sécurité, et une enquête a été ouverte trois jours après l'éruption spectaculaire qui a fait au moins 99 morts et près de 200 disparus.

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Des sauveteurs portent le corps d'une victime du Volcan de Feu dans le village de San Miguel Los Lotes, au sud-ouest de Guatemala City, le 6 juin
Photo: AFP/VNA/CVN

"Les conditions climatiques et les résidus encore incandescents dans les zones affectées ne permettent pas de préserver l'intégrité physique des secouristes", a déclaré à la presse David de Leon, porte-parole de la Coordination nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (Conred). "Nous rappelons que des explosions peuvent se produire dans la zone et que la pluie peut provoquer des coulées de boue et de cendre", a-t-il précisé.

Depuis trois jours, secouristes, policiers et militaires fouillent des amas de débris, de cendres et de roche à la recherche de corps à San Miguel Los Lotes et d'autres localités affectées par la spectaculaire éruption dimanche 3 juin de ce volcan culminant à 3.763 mètres et situé à 35 kilomètres au sud-ouest de la capitale Guatemala. Mercredi 6 juin, les recherches avaient déjà été suspendues du fait de fortes averses et d'une coulée incandescente ayant charrié des morceaux de roche atteignant 5 mètres de haut dans certains cas, selon l'Institut guatémaltèque de vulcanologie (Insivumeh).

Cette catastrophe a fait au moins 99 morts, 58 blessés et 197 disparus dans la municipalité d'Escuintla et ses environs. Seuls 28 corps ont jusqu'ici pu être identifiés. Le Parquet guatémaltèque a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête pour déterminer s'il y a eu négligence des forces de sécurité pour ne pas avoir ordonné l'évacuation à temps.

La pause dans le sauvetage a conduit certains membres des familles de victimes à entrer dans la "zone 0" malgré les restrictions imposées par la police. "On sait déjà que nous n'allons plus pouvoir récupérer de corps entiers", a déclaré Luis Vásquez, résigné à l'entrée en action de bulldozers pour démolir sa maison et déterrer les restes de sept membres de sa famille morts lors de l'éruption. Plus de 72 heures après le drame, l'aide internationale commençait à s'organiser et les États-Unis ont dépêché mercredi 6 mai un avion militaire qui a transféré six enfants brûlés dans l'éruption vers un hôpital spécialisé de Galveston, au Texas (Sud).

"Nous ne devons pas sous-estimer l'ampleur de ce désastre. Les besoins d'urgence critiques restent énormes et les communautés touchées auront besoin d'un soutien durable et à long terme", a déclaré sur les lieux de la tragédie Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Le Volcan "de Fuego" était déjà entré en éruption en janvier. En septembre 2012, son précédent réveil avait entraîné l'évacuation de quelque 10.000 personnes résidant dans des villages situés sur le flanc sud.

Deux autres volcans sont également actifs au Guatemala: le Santiaguito (Ouest) et le Pacaya (20 km au sud de la capitale). Ce petit pays d'Amérique centrale est situé sur la "Ceinture de feu du Pacifique", une zone qui concentre environ 85% de l'activité sismique terrestre.


AFP/VNA/CVN

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