Venezuela
Guaido déclare lancer la "phase définitive" contre Maduro

Le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a déclaré samedi 6 avril avoir lancé la "phase définitive" de l'éviction du président Nicolas Maduro, qui a demandé l'aide de pays de la région pour ouvrir un dialogue entre les deux camps.

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L'opposant Juan Guaido (centre) lors d'un rassemblement de ses partisans, le 6 avril 2019 à Caracas.

Samedi 6 avril a été une nouvelle journée de mobilisation au Venezuela: les partisans de M. Maduro et ceux de M. Guaido, reconnu comme président intérimaire par plus de 50 pays dont les États-Unis, ont une fois de plus manifesté par milliers dans les rues de Caracas et d'autres villes.

"On est là et on va y rester! Tous dans la rue, pour la phase définitive qui mettra fin à l'usurpation!", a déclaré M. Guaido, juché sur un camion équipé d'enceintes devant des milliers de partisans rassemblés dans l'est de Caracas, qui agitaient des drapeaux du Venezuela et des pancartes portant l'inscription "Liberté".

"On est en mode survie, c'est ce à quoi nous oblige cette dictature", a déclaré à l'AFP Marcel Rouaix, un étudiant de 22 ans.

"Montée en pression"

Pour que la mobilisation ne retombe pas, M. Guaido a appelé à une nouvelle manifestation pour mercredi prochain 10 avril. Celui qui à 35 ans préside le Parlement, seule institution vénézuélienne tenue par l'opposition, avait annoncé vendredi 5 avril "la montée en pression la plus grande de l'histoire".

À Maracaibo, la deuxième ville du Venezuela, dans l'Ouest, les forces de l'ordre ont violemment dispersé une manifestation et deux députés de l'opposition, Renzo Prieto et Nora Bracho, ont été arrêtés et brièvement détenus, a déclaré à l'AFP leur collègue parlementaire Elimar Diaz.

En dehors de Maracaibo, les manifestations se sont dispersées dans le calme.

"Ensemble, toujours mobilisés, continuons à défendre la paix et l'indépendance nationale. Halte à l'ingérence!", a écrit M. Maduro sur Twitter.

"Grand dialogue"

Le président vénézuélien Nicolas Maduro s'adresse à ses partisans, le 6 avril 2019 à Caracas.

Devant une foule de ses partisans rassemblés près du palais présidentiel de Miraflores, M. Maduro a appelé plusieurs pays de la région à contribuer à l'établissement d'un dialogue intervénézuélien. "Le Venezuela demande un soutien et un accompagnement pour un grand dialogue de paix, d'entente", a-t-il déclaré.

Le Mexique et l'Uruguay avaient proposé en janvier de faciliter un dialogue entre MM. Maduro et Guaido. Outre ces deux pays, le président socialiste a sollicité samedi 6 avril la Bolivie et les pays des Caraïbes.

"Mettons toutes les cartes sur la table", a-t-il dit, "et avec l'accompagnement du Mexique, de la Bolivie, de l'Uruguay et de la Caraïbe, le Venezuela peut organiser au plus tôt une table de dialogue avec tous les secteurs".

Jusqu'à présent, M. Guaido a rejeté toute discussion avec le camp Maduro.

Le pouvoir chaviste a renforcé ces derniers jours sa pression politique sur M. Guaido, le privant de son immunité parlementaire, ce qui permet la poursuite de la procédure pénale engagée à son encontre. L'opposant a aussi été déclaré inéligible pour 15 ans.

AFP/VNA/CVN

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