Grèce : afflux de migrants à Idomeni, rumeurs d’ouverture de la frontière

Des rumeurs d’une ouverture imminente de la frontière entre la Grèce et la Macédoine ont provoqué le 27 mars une certaine effervescence dans le camp d’Idomeni et un nouvel afflux de centaines de migrants, au moment où les autorités grecques tentent d’évacuer 11.600 personnes qui y sont bloquées après la fermeture de la route des Balkans vers l’Europe.

>>La Grèce se plaint du manque d'avancées dans l'accord UE-Turquie

Des migrants protestent devant la police anti-émeute à la frontière gréco-macédonienne près du village d'Idomeni, le 27 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

En fin de matinée, 250 personnes de tous âges se pressaient sur des voies ferrées et le long de la clôture de la frontière en chantant, manifestaient pacifiquement en scandant des slogans sous le regard d'une cinquantaine de policiers grecs équipés de boucliers, a rapporté un journaliste de l'AFP.

"Pas de violence, nous voulons simplement traverser", pouvait-on lire sur une banderole. "La liberté de mouvement est un droit pour tous", lisait-on sur une autre.

Certaines personnes tentaient d'avancer vers les policiers alignés, tandis que pour éviter l'affrontement, des migrants formaient une chaîne humaine à quelques mètres de la police.

Des échauffourées entre migrants ont éclaté, des Syriens et des Irakiens accusant les Afghans de vouloir forcer le passage.

"Faux espoirs"

Cette vague de nouveaux arrivants à Idomeni et la manifestation semble avoir été encouragée par cette rumeur indiquant que dimanche 27 mars à midi des journalistes internationaux et des responsables de la Croix-Rouge viendraient les aider à forcer le passage vers la Macédoine, a déclaré un Syrien à l'agence grecque ANA.

Des migrants derrière un grillage protestent à la frontière gréco-macédonienne près du village d'Idomeni, le 27 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous avons entendu dire aujourd'hui que la frontière s'ouvrirait (...) et que la Croix-Rouge et 500 journalistes du monde entier nous accompagneraient", a-t-il dit.

"Les gens sont là depuis longtemps. Je crois que c'est très dangereux de traverser, surtout avec des enfants, mais que faire ?", a dit Qasim Mosawy, un Afghan de 24 ans.

"Nous essayons de renforcer notre campagne d'information en direction des réfugiés. Mais il y a des gens qui, pour des raisons que nous ignorons, soulèvent de faux espoirs", a déclaré dimanche 27 mars Giorgos Kyritsis le porte-parole de SOMP, l'agence qui coordonne les efforts d'Athènes face à la crise des migrants.

Il y a deux semaines, des centaines de migrants ont été stoppés par l'armée macédonienne après avoir tenté en vain de quitter la Grèce en traversant une rivière au péril de leur vie : trois Afghans et une femme enceinte s'y sont noyés, et les autres ont été refoulés vers la Grèce.

Le flux de migrants en provenance de Turquie a continué à diminuer, depuis l'entrée en vigueur il y a une semaine de l'accord UE-Turquie censé barrer la route migratoire européenne.

Alors qu'avant cet accord, le nombre d'entrées quotidiennes se comptait en milliers, les autorités ont indiqué samedi 26 mars que 78 personnes seulement étaient arrivées vendredi 25 mars sur les îles grecques et 161 jeudi 24 mars. Le nombre de migrants présents sur le sol grec s'élève à 50.236.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top